Ordonnance de non-lieu dans l'affaire Ali Ziri.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le juge d'instruction en charge de l'affaire Ali Ziri a rendu une ordonnance de non-lieu, estimant qu'il n'y avait pas de charges suffisantes contre les policiers et l'hôpital.
La mort le 09 juin 2009 lors d'un fait divers à priori banal, d'Ali Ziri, un retraité habitant Argenteuil (95), ne sera pas résolue lors d'un procès, contrairement à ce que désirait sa famille. Le juge d'instruction en charge de l'affaire a décidé de rendre une ordonnance de non-lieu dans la mesure où "l'information n'a établi aucun acte de violence volontaire qui aurait été la cause directe ou indirecte imputable à quiconque qui aurait involontairement causé sa mort".
Le soirt de sa mort, le retraité était dans la voiture d'un conducteur en état d'ivresse quand les policiers les ont interpellés. A partir de là, la situation va dégénérer avec insultes, coups et crachats. Amené au commissariat dans le véhicule de la police, avec la tête maintenue contre le siège avant (technique dite de pliage), Ali Ziri va rapidement être amené à l'hôpital avant de décéder, deux jours plus tard.
Selon le rapport d'autopsie, il souffrait d'une cardiopathie du ventricule droit et serait mort des suites d'un arrêt cardiaque après plusieurs facteurs ayant provoqué une suffocation : appui postérieur dorsal, de la face et vomissements. L'avocat de la famille a fait savoir qu'il faisait appel de cette ordonnance de non-lieu. "Il ressort clairement des expertises que l'arrêt cardiaque est dû à un manque d'air, conséquence directe d'un maintien sur le dos et la face" explique l'avocat dans le Parisien.