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Le maire de Gonesse accuse le ministre de l'intérieur d'avoir abandonné le 95.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Ramsès Kefi


Après la mort d'un jeune habitant de Gonesse lundi dernier, le maire dénonce un climat de violence et un abandon des pouvoirs publics dans ce département.

C'est lundi soir qu'un jeune homme a été abattu par balle dans un hall d'immeuble. Choqués, les habitants dénoncent la violence croissante dans leur ville, tandis que les élus essaient de comprendre.

Dans ce quartier de la Fauconnière où le drame a eu lieu, les habitants racontent que ce genre d'évènements est fréquent, et que les actes violents sont devenus partie intégrante de leur quotidien. Et juste devant la porte du hall, comme pour confirmer leurs dires, restent encores des flaques de sang et un lambeau de peau, souvenirs du meurtre de lundi et visibles de tous.

Selon certains élus de la ville, le Gouvernement ne traite pas des questions des armes à feu, véritable problème dans sa ville, tandis que la police aurait trop peur d'intervenir. Quant au maire de la ville, Jean-Pierre Blazy, lui blâme Claude Guéant en personne qui "n'a annoncé aucun renfort. Les effectifs nous les avons seulement quand quelque chose arrive alors que le but de la police est aussi de prévenir ces drames".

Pour éviter la répétition d'un drame de ce genre, le député UMP Claude Bodin a rédigé une proposition de loi, en collaboration avec le socialiste Bruno Leroux, pour lutter contre le trafic d'armes. Et cette proposition de loi, en germes depuis quelques années, a été adoptée en seconde lecture au Sénat lundi soir justement.

Alors que la dernière loi sur ce sujet remontait à 1939, celle-là prévoit notamment un renforcement des peines, une modification de la classification des armes pour s'adapter à la réglementation européenne et la création d'un statut de collection entre autres.