Saint-Denis craint un nouveau drame dû à l'insalubrité.

Trois jours après l'incendie rue Gabriel Péri à Saint-Denis qui a fait deux morts, la mairie de Saint-Ouen s'inquiète de l'insalubrité de plusieurs immeubles qui pourrait mener à d'autres drames, et a interpellé les pouvoirs publics sur l'état indigne de près de la moitié du parc privé en centre-ville, pointant notamment du doigt les propriétaires négligents.

 

Ce matin, la mairie a convié la presse pour revenir sur ce problème. "Sur les 15 000 logements du centre-ville, 40% peuvent être considérés comme potentiellement indignes, alors que la moyenne en Seine-Saint-Denis est de 6 à 10%" a ainsi dénoncé l'adjoint à l'urbanisme Stéphane Peu. "Nous les avons tous identifiés" précise-t-il, "mais le problème c'est que beaucoup de propriétaires ne répondent pas aux injonction de travaux et qu'ils retardent au maximum la procédure".

 

En attendant, des habitants sont toujours en danger dans ces immeubles et leur seul réconfort est de ne pas avoir à payer leurs loyers dans la mesure où l'insalubrité d'un domicile peut exonérer les habitants de cette obligation financière.