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Policier mis en examen : ses collègues manifestent

Publié le  Par Julie Catroux

Crédit image © Le Parisien


Plusieurs centaines de policiers ont manifesté hier soir à Bobigny et à Paris pour protester contre la mise en examen d’un de leurs collègues de Seine-Saint-Denis, poursuivi pour avoir tué un homme.

 

Les policiers se sont réunis hier vers 19h30 à l’appel de plusieurs syndicats devant la Direction territoriale de la sécurité de proximité à Bobigny, après avoir appris la mise en examen en fin d’après-midi d’un gardien de la paix poursuivi pur avoir tué un homme. Ils ont quitté les lieux vers 21heures, souhaitant se rendre Place Beauvau, devant le ministère de l’Intérieur mais l’accès ayant été bloqué par les forces de l’ordre, ils sont restés sur les Champs-Elysées. Une délégation syndicale a été reçue dans la soirée au ministère de l’intérieur.

 

L’affaire remonte à samedi soir lorsque des policiers de Noisy-le-Sec sont prévenus par un appel téléphonique anonyme qu’un homme recherché pour des vols à mains armées a été aperçu dans le centre de la ville. Quatre policiers sont alors partis à la recherche de cet homme de 28 ans, contre lequel un mandat d’arrêt a été délivré après qu’il n’ait pas regagné la prison de Châteaudun (Eure-et-Loir) après une permission de sortie en juin 2010. Trois des policiers sont à pied, un quatrième en voiture. Ce dernier affirme s’être retrouvé en face du fuyard, qui l’aurait « visé en tendant son bras armé vers lui ». Le policier a tiré à quatre reprises contre le jeune homme qui est décédé peu après.

 

Mais la version de la légitime défense est contredite par l’autopsie et par un témoignage, selon lesquels la victime a été tuée d’une balle dans le dos. Le policier a été placé en garde à vue lundi et déféré hier devant le parquet qui a ouvert une information judiciaire du chef de « violences volontaires avec arme par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Mais le juge d’instruction a été plus ferme que le parquet en mettant l’agent en examen pour "homicide volontaire avec une interdiction d’exercer".