47 % des Franciliens ont été victimes d'actes de délinquance en 2012

Le bureau d'études en aménagement et urbanisme du Conseil régional d'Île-de-France publie son étude annuelle sur le «sentiment d'insécurité et la victimisation» dans la région – rappelons que l'enquête a été lancée en 2001, époque où l'on parlait parfois encore de «sentiment» pour décrire l'insécurité. Il ressort de cette étude, réalisée par les pouvoirs publics, que 46,9 % des habitants de Paris et de l'Ile-de-France déclarent avoir subi au moins une fois une agression, un vol (ou une tentative) ou une atteinte à leurs biens. Ils étaient 43 % en 2011.

 

Les résultats complets de l'étude, ICI.

 

En outre, l'étude montre que 51 % des enquêtés déclarent avoir peur, au moins de temps en temps, chez eux, dans leur quartier le soir ou dans les transports en commun. Ils étaient 51,6 % en 2011 et 53,8 % en 2001. En 2013, la crainte d'être agressé ou volé dans les transports en commun reste importante. 43,7 % des Franciliens y sont sujets. Ils étaient 45,5 % en 2011.

 

Depuis que l'enquête a été lancée en 2001, le RER [graphique 1] occupe la première place du classement où la peur d'être victime d'un acte de délinquance est la plus vive (pour 36,1 % des enquêtés en 2013). Le métro arrive en seconde position (30,5 %), puis viennent le train (26,5 %), le bus (19,7 %) et le tramway (11,7 %). La peur à domicile touche peu de personnes (8,9 %) tandis que la peur du quartier le soir est en recul net : elle passe de 29,1 % en 2011 à 22,8 % en 2012 [graphique 2].

 

De plus, la lutte contre la délinquance perd des points dans le classement des priorités que doit traiter le gouvernement selon les Franciliens. Le combat contre le chômage est largement en tête avec 56, 5 % contre 46, 4 % en 2011. La délinquance passe de 18 % en 2011 à 13,2 % en 2013. Cette étude a été réalisée en janvier et février 2013 auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 10 500 personnes de plus de 15 ans.