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Piétonnisation et pollution : oui, mais…

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr


Après une année d’interdiction de circulation et de piétonnisation des voies sur berge à Paris, Airparif dresse un bilan mi-figue mi-raisin de ses effets sur la pollution.

Voilà maintenant un an que la voie Georges-Pompidou, de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier) au tunnel Henri-IV (IVe), a été fermée à la circulation. Cette décision de la Mairie de Paris avait pour but de réduire la pollution et de faire baisser les niveaux de dioxyde d’azote.

Or, selon un rapport de Airparif, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, cette fermeture ou plus exactement la piétonnisation n’a pas eu d’impact « significatif sur l’exposition de la population à la pollution de l’air ». Certes, une amélioration de la qualité de l’air a bien été enregistrée le long des quais mais les niveaux de dioxyde d’azote restent « au-dessus des valeurs réglementaires  comme pour beaucoup d’axes routiers dans l’agglomération parisienne ».

Tournant ce bilan à son avantage, la mairie de Paris s’est bien sûr félicitée de cette baisse des niveaux de pollution et sur le fait que la « piétonnisation de la rive droite n’a pas eu d’effet négatif sur la qualité de l’air ».

Il n’empêche, la fermeture à la circulation des vies sur berge a quand même eu quelques effets négatifs. Ainsi Airparis souligne « une légère dégradation autour des carrefours dans cette zone et à l’est, dès la fin de la zone piétonnière » et «  des impacts perceptibles sur des itinéraires de report », comme par exemple sur le boulevard Saint-Germain et sur le quai des Célestins. En clair, c’est mieux sur les voies sur berge mais pas forcément autour… Christophe Najdowski, adjoint des transports à la Mairie de Paris,  a donc pu s’en féliciter « C’est une bonne nouvelle qui confirme que le parc Rives de Seine constitue un vrai espace de respiration » a-t-il déclaré au parisien.fr tout en minimisant la pollution alentour qui « reste très localisée » reprenant  ainsi à l’avantage de la Mairie de Paris les conclusions d’Airparif.

En conclusion, tout le monde y trouve son compte, les pro comme les anti piétonnisation, les pro comme les anti Hidalgo…