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1436 quartiers prioritaires, un rapport tous les ans

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Anthony Voisin


La carte de l'Île-de-France est constellée de ces taches bleues. Ce sont les quartiers prioritaires. Un rapport annuel est édité. En voici quelques chiffres...

L'Observatoire national de la politique de la ville a publié mardi 3 mai son rapport sur les 1.436 quartiers prioritaires. On comprend bien que, parvenu à ce chiffre, on ne peut plus parler de situation exceptionnelle. Et il y a eu un "resserrement" : avant 2014, il y en avait 2492.

Environ 5,3 millions de personnes sont concernées. On approche des 10% de la population, vivant en ville mais dans un pays où le chômage atteindrait 30%, où il y aurait trois fois moins de médecins, où l'insécurité est accrue et où l'Etat ne verse qu'un tiers des sommes destinées à construire ou rénover les logements.

La carte des quartiers prioritaires en Île-de-France, les zones bleues.


Comme on le voit sur la carte ci-dessus, l'Île-de-France est concernée. les chiffres détaillés, par région, seront bientôt disponibles.

Le taux de chômage est ainsi de 26,7% dans ces quartiers, contre 10% ailleurs. Deux tiers des habitants y perçoivent des allocations familiales. Sur 1,4 million de foyers, 36% bénéficient du RSA (Revenu de solidarité active), contre 19% ailleurs Le niveau scolaire est moins bon. Les enfants sont 75,6% à obtenir le brevet des collèges, contre 86,1% au niveau national. Pour le bac S, le niveau atteint 78,6% contre 93,4% ailleurs. Il y aurait trois fois moins de médecins spécialistes qu'ailleurs mais on note aussi une présence moindre des médecins généralistes (65%) et des infirmières (70%) par rapport au reste du pays.
  Un effort mesuré 


Il y a eu un Programme national de rénovation urbaine entre 2004 et 2013. Il devait totaliser 47 milliards d'euros d'investissements mais l'Etat n'a versé que 8 milliards sur les 12 milliards auxquels il s'était engagé. Le programme 2004-2014 est de 5 milliards, consacrés surtout à créer des postes en éducation prioritaire et à Pôle Emploi. Les associations recevront 240 millions d'euros de subvention au lieu de 100 millions.