Violences à Trappes : la condamnation du mari de la femme au niqab confirmée
Publié le Par Antoine Sauvêtre
La Cour d’appel de Versailles a confirmé la condamnation à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amendes infligée à Michaël Khiri. Il s’était interposé violemment lors du contrôle d’identité par la police de son épouse qui portait un voile intégral.
Il trouvait le contrôle d’identité de sa femme « illégitime ». Pour cette raison, Michaël Khiri s’en était pris aux policiers qui procédaient au contrôle. Ce mardi, la cour d’appel de Versailles a confirmé sa condamnation pour « rébellion », « outrages » et « violences sans ITT ». Il avait notamment tenté d’étrangler un agent.
Le jeune homme de 22 ans écope donc de trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende. Une peine conforme aux réquisitions du procureur de la République et à sa première condamnation lors de son procès débuté en septembre 2013 devant le tribunal correctionnel de Versailles. Cette décision judiciaire intervient seulement quelques heures après que la Cour européenne des droits de l’homme a jugé « légitime » l’interdiction du voile intégral en France, une loi entrée en vigueur en 2011.
Lors du contrôle d’identité, le 18 juillet 2013, Michaël Khiri, sa femme Cassandra Blin, leur bébé et sa belle-mère rentraient chez eux pour rompre le jeûne du ramadan. L’altercation avec les policiers s’était alors envenimée et avait plongé la ville de Trappes dans trois nuits de violences, notamment contre le commissariat de la ville que 200 jeunes avaient pris pour cible. Pour ces violences, seuls deux jeunes hommes avaient été condamnés.
La femme voilée, elle, condamnée à un mois de prison avec sursis pour « outrage », et 150 euros d’amende pour le port du niqab, sera rejugée en appel en octobre. Enfin, l’un des policiers qui a participé au contrôle pourrait lui aussi avoir des problèmes judiciaires. Après la fin de la garde à vue de Michaël Khiri, il aurait tenu des propos islamophobes sur Facebook.