Ecologie : publication du 3e volet du rapport du GIEC
Publié le Par Roxane Bayle
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié la troisième partie de son rapport à Berlin, hier.
LE GIEC a rendu public une synthèse, longue d'une trentaine de pages, sur l'écologie et le réchauffement climatique. C'est la troisième partie d'un rapport sur "l'atténuation du changement climatique" devant donner des pistes aux gouvernements dans leurs choix en matière d'écologie. Durant ce rapport, près de 1200 projections ont été analysées par 235 scientifiques de 57 pays. Ce troisième volet est la note de fin de ce cinquième document.
Le résultat est sans appel : pour limiter la hausse moyenne des températures mondiales de 2°C d'ici la fin du XXI e siècle, c'est maintenant qu'il faut agir en employant une autre politique. Ce rapport confirme donc les échecs de ces sept dernières années des mesures publiques mises en place par les différents gouvernements jusqu'à aujourd'hui. Il faut dire que les émissions de gaz à effet de serre n'ont jamais cessées d'augmenter, de 2,2% par an de 2000 à 2010 contre 0,4% avant. Si le secteur des énergies renouvelables s'est considérablement développé, le charbon, une des énergies la plus polluante, est toujours plus utilisé. Selon le rapport, si on continue à ce rythme, le seuil des 2°C sera franchi dès 2030.
Les "décideurs" ont 20 ans pour faire baisser le taux de carbone
Mais comment redresser la barre s'il faut agir dès maintenant ? La première mesure préconisée par les experts est de limiter la concentration de ces gaz à effets de serre à 450 ppm, soit, au niveau mondial, une réduction de 40 à 70% d'ici 2050. L'objectif est de la ramener à un niveau "proche de zéro" d'ici la fin du siècle. Le rapport demande également une "révolution économique" dans tous les secteurs, pour qu'elle puisse, à terme "parvenir à tripler voire quadrupler l'énergie neutre en carbone" produite. Il faudrait également développer les techniques de stockage du CO2 et les programmes de reforestation à grande échelle.
" La lutte contre le changement climatique réclame une coopération internationale sans précédent. Le train de l'atténuation doit quitter la gare maintenant et toutes les sociétés du devront embarquer. " assure le président du GIEC, Rajendra Pachauri.
Le rapport insiste également sur "la transformation des modes de vie" pour que cette mutation réussisse. Il note également le manque d'action des gouvernements alors la note sera de plus en plus salée s'ils tardent trop.