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Libération du père Georges Vandenbeusch : les derniers détails

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © Hélène Chabrol Thomas - Wikimédia


Enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier au nord du Cameroun, le prêtre Georges Vandenbeusch a été libéré plus tôt dans la semaine par ses geôliers, membres du groupe islamiste Boko Haram. Retour sur la captivité et la libération du père.


Barbu et légèrement amaigri, le père Georges est apparu en forme et apaisé à Yaoundé ce mardi 31 décembre. Après un mois et demi de captivité, la secte Boko Haram l'a finalement relâché en début de semaine. Il est arrivé ce mercredi matin, vers les 6h3à, à l'aéroport de Villacoublay, où l'attendaient le président de la République François Hollande, ses proches, et les membres du diocèse de Nanterre, auquel il est rattaché. Il a tenu à adresser "beaucoup de mercis" en particulier à "toutes les communautés qui ont prié" pour lui. A son arrivée, comme pour tous les otages libérés, il a subi une batterie d'examens médicaux à l'hôpital militaire du Val de Grace.

Le père Georges "mesure la chance" qu'il a.

Interviewé sur France 2, le père Georges est revenu sur ses conditions de captivité : détenu au Nigeria, dans une zone bombardée "depuis Noël", il affirme n'avoir pas été maltraité, ni menacé. "J'étais sous un arbre pendant un mois et demi. Une bâche de deux mètres sur trois, je tournais en rond toute la journée. Sept semaines ça fait beaucoup d'heures, quand on est otage et qu'on n'a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler." dit-il.

De son côté, Boko Haram a affirmé l'avoir libéré "par compassion" parce qu'il avait accepté de soigner certains de ses membres. Affirmation démentie par le père Vandenbeusch : "S'ils m'avaient amené quelqu'un à soigner avec une hémorragie j'aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont de compassion pour personne" dit-il, toujours sur France 2.

Peu d'informations sur les conditions de sa libération ont pour l'instant été communiquées. Si aucune rançon n'a été versée, comme l'a affirmé dans un premier temps la secte islamique, avant que le Quai d'Orsay ne vienne confirmer ses dires, il se pourrait qu'un membre de Boko Haram, prisonnier au Cameroun ait été libéré. Dans son communiqué de presse annonçant la libération du prêtre Vandenbeusch, François Hollande a exprimé sa reconnaissance envers le président camerounais Paul Biya, pour son "implication personnelle".