Pollution : l'étude sur les particules PM2,5 qui inquiète les Européens
Publié le Par Roxane Bayle
Une étude menée sur 14 ans en Europe se montre inquiétante sur les particules en suspension dans l'air PM2,5 : ses conséquences sur notre santé seraient néfastes, même en restant dans les normes de l'Union Européenne. Elle est publiée alors que les épisodes de pollutions se multiplient à Paris pour les particules PM10, selon Airparif.
Une étude sur la pollution, commandée par l'UE et menée pendant 14 ans dans 13 pays du continent, vient de publier ses résultats, via la revue The Lancet. Une étude qui pointe du doigt les normes européennes des particules fine suspendues dans l'air PM2, 5, particule de la taille d'une bactérie.
En effet, ce type de particules s'avère néfaste pour notre santé, même a des niveau bien inférieurs aux normes de l'UE : ""Nos résultats suggèrent que des effets néfastes importants sur la santé se produisent même avec des concentrations aux particules PM 2,5 bien inférieures à la limite fixée par l'UE pour la qualité de l'air, à savoir une concentration moyenne annuelle 25 microgrammes par mètre cube d'air" selon le docteur néerlandais, Rob Beelen.
Les particules PM2, 5 provoquent de vives inquiétudes : elles sont si fines qu'elles peuvent pénétrer avec facilité dans nos poumons. Selon l'OMS, qui a classé cette particule comme "facteur cancérigène certain", elle peut provoquer asthme, allergies, et maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Selon l'étude, elle abaisserait même le niveau de vie "de quelques mois" : "L'étude évalue que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM 2,5 sur l'année, le risque de mourir d'une cause naturelle s'accroit de 7%», explique The Lancet, tout en affirmant avoir pris en compte d'autres facteurs tels que le tabagisme, l'indice de masse corporel ou encore l'activité physique.
Multiplication des alertes à la pollution en Ile-de-France.
Cette étude intervient alors que les épisodes de pollution, à la particule fine PM10 cette fois, se multiplient, selon Airparif, en Ile-de-France. La maire du XVII è arrondissement, Brigitte Kuster, a regretté dans un communiqué le silence de la mairie de Paris à ce sujet, alors que le ministère de l'Environnement estime à 42000 le nombre de décès lié à la pollution atmosphérique chaque année en France. Selon l'ONG France Nature Environnement (FNE), "nous respirons 15 000 litres d'air pollué par jour". Elle provient à environ 20% des transports, selon les chiffres de l'association.