Attentat d'une violence inouïe contre l''ambassade de France en Libye
Publié le Par Nina G.
Un attentat à la voiture piégée a blessé à 8h mardi matin deux gendarmes français et a causé des dégâts matériels conséquents. François Hollande assure que "Cet acte vise, à travers la France, tous les pays de la communauté internationale engagés dans la lutte contre le terrorisme".
Faits
Le premier gendarme a été grièvement blessé, toutefois "son pronostic vital n'est pas engagé" indique la direction de la gendarmerie à Paris. Le deuxième gendarme dans un état de choc, est resté stupéfait par l'effet de souffle.
Un correspondant de l'AFP sur place précise que le bâtiment qui abrite les locaux de la chancellerie a été très endommagé. Une partie du mur a également été détruite. Deux voitures stationnées devant l'ambassade étaient calcinées.
L'ambassade est partiellement détruite.
Réactions
Le président de la République française a affirmé condamner "avec la plus grande fermeté l'attentat" et exhorte la Libye à faire la lumière sur l'attaque.
Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, est attendu dans la journée à Tripoli. Il a ajouté: "En liaison avec les autorités libyennes, les services de l'Etat mettront tout en oeuvre pour que tout la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés". Le chef de l'Etat l'a sommé de rapatrier les deux gendarmes blessés et de prendre "toutes les mesures nécessaires".
Son homologue libyen, Mohammed Abdel Aziz a condamné avec fermeté un "acte terroriste contre un pays frère qui a appuyé la Libye durant la révolution".
Une déclaration de guerre ?
En septembre 2012, le consulat des Etats- Unis à Benghazi avait été la cible d'une attaque à laquelle succomba l'ambassadeur américain et trois citoyens américains. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, c'est la première fois qu'une représentation étrangère est visée par une attaque.
Des députés français présents sur le sol libyen ont témoigné de la violence de l'attaque dans un entretien accordé au Monde. L'un d'eux, Jacques Myard, député UMP et président de la mission d'information sur les révolutions arabes de l'Assemblée nationale, commission des affaires étrangères a assuré que "l'objectif de ces gens-là est d'une part de tuer mais aussi que nous (la France) partions".
Une semaine après Boston, cette seconde attaque actualise le spectre de la menace terroriste et relance corrélativement la peur de l'Islam.