Le suicide d’un retraité traumatise la Grèce.
Publié le Par Jennifer Declémy
Simple fait divers, le suicide d'un retraité au coeur d'Athènes traumatise un pays qui a du mal à faire face à la crise profonde dans laquelle il s'enfonce.
La Grèce est en deuil, après le suicide d’un retraité septuagénaire dans une rue d’Athènes, en se tirant une balle dans la tête. Un suicide suscité par l’ampleur de la crise, comme l’explique une lettre manuscrite trouvée dans la poche de l’ancien pharmacien, retrouvé mort à quelques mètres seulement du Parlement grec.
Atteint d’un cancer du pancréas selon la police, le retraité accusait le gouvernement de lui avoir volé ses ressources, le comparant même aux occupants nazis de 1941.
Après l’annonce de ce suicide, un millier de personnes s’est rendu sur les lieux du drame pour commémorer cette mort, et certains parmi eux n’ont pas hésité à lancer le mot « assassins » à proximité du Parlement.
Dans un communiqué de presse, le Premier Ministre Lucas Papadémos a déclaré trouver « tragique qu’un de nos concitoyens ait mis fin à ces jours. Dans ces moments difficiles pour notre société, gouvernement et citoyens, nous devons soutenir les gens qui se trouvent dans la détresse ». Mais depuis le début de la crise, le nombre de suicides en Grèce a explosé, dans le sillage d’une montée en puissance des dépressions.