Allemagne : Ausländer raus choque
Publié le Par Fabrice Bluszez
Les Allemands sont gens surprenants : ils viennent de découvrir (pas tous) une chanson très rythmée qui scande : "Les étrangers dehors, l'Allemagne aux Allemands"... Et c'est le scandale !
Qualifiée de "nazie", la chanson tient en quelques mots : "Ausländer raus, Deutschland den Deutschen". Ces paroles sont appliquées sur un rythme qui vient d'une chanson du groupe Gigi d'Agostino et qui s'appelle, ça ne s'invente pas : "L'amour toujours".
Sur ce "son", on a donc lancé cette phrase qui veut mettre les étrangers dehors et l'Allemagne aux Allemands. Et ça marche ! Le morceau (quelques minutes) a été joué en discothèque et est devenu pour une certaine jeunesse le tube "provoc" du moment. our l'instant, en France, peu de gens s'en sont émus. Un tweet bosniaque...
Putin je uspeo za sad ali nije pobedio niti ce. Nemci pevaju Ausslander raus ili stranci napolje, u Holandiji i Francuskoj trenutno raste podrska politickim partijama ciji je rasizam osnovni koncept. Dublin gori kao protest za nasilje "obojenih". EU mora da ubrza procese i hoce pic.twitter.com/GHN0eYvzeT
— vristeca veverica (@vristecav58283) November 23, 2023
En France, Le Journal du Dimanche a repéré le truc et a écrit un article... Sud-Ouest aussi. Comme on a un peu cherché, on vous a retrouvé la chanson originale. Vous reconnaîtrez le thème muscial qui est excellent mais ici, il n'a pas de paroles. Voici, aussi, la version longue remixée avec un aigle sur le dos (et des écouteurs)...
L'affaire n'est pas récente puisqu'en novembre on trouve la trace de cette "chanson" dans une discothèque. Le site HessenSchau a déjà réalisé un reportage. On retrouve le chant sur Polizei SH...
L'Etat fédéral semble avoir interdit la chanson, considérée comme "nazie". Elle est en tout cas clairement xénophobe. C'est simple et efficace et entraînant. Le démon ne revient pas sous la forme d'une horde de gens aux mines tristes, habillés de cuir noir, aux regards sombres. Il est gai, attrayant, entraînant et on on se sent entre soi, solidaires.
Durera, durera pas ?