Le COMB et ses partenaires, un échange gagnant-gagnant

Publié le 8 Février 2010 07:00 Par Paris Dépêches

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Le 5 février, à l’espace Léo-Ferré de Bagneux, le COMB (Club olympique multisport de Bagneux) a réuni une douzaine d’entreprises partenaires du club. Cet événement était une première : les représentants de ces sociétés ne s’étaient jamais rencontrés dans le cadre d’une manifestation conviviale. Ces grandes enseignes contribuent pourtant activement à la survie du club de plus en plus menacée par la disparition des subventions jadis allouées par l’Etat. Comment ces partenaires privés sont-ils devenus un maillon essentiel du sport pour tous à Bagneux ? Réponses des entreprises et des dirigeants du COMB.

"Le sport est en danger. Nous avons besoins de soutiens pour le sauver." Jean-Pierre Quilgars, directeur administratif du COMB, est sur le qui-vive. Vendredi 5 février, il a organisé avec la direction du club une "Journée des partenaires du COMB – Entreprises". Invitées : une douzaine de sociétés connues du grand public (comme LCL, Suez environnement, la Société Générale ou la Macif…), qui participent à la vie du COMB depuis des années. "Le maintien d’un sport de qualité et populaire est une tâche de plus en plus difficile. L’aide que nous apportent ces sociétés nous est essentielle" explique Jean-Pierre Quilgars. "Nous les avons réunies aujourd’hui pour renforcer les liens et leur dire que nous avons encore besoin d’elles, plus que jamais". Olivier Fischer, président du COMB confirme, "l’année dernière, elles nous ont fait un don global de 75 000 euros. Sans cet argent, nous ne pourrions plus assurer notre mission. Les subventions publiques deviennent trop rares."

Retrait de l’Etat
Car c’est ici que le bas blesse : les aides accordées aux structures sportives par les collectivités locales comme les Départements s’amenuisent. "Oui, l’état se désengage totalement du sport pour tous" analyse Yves Bozon, président de l’Office balnéolais du sport. "Le gouvernement et le Conseil général des Hauts-de-Seine, pour ne citer qu’eux, cassent ce service public" poursuit-il avec colère. "Pourquoi ? Parce que les terrains et gymnases sont des formidables lieux de démocratie… Cela peut faire peur à certains. Et deuxième raison : l’Etat veut aller vers une privatisation de la pratique sportive, à tous les niveaux. C’est un vrai scandale". "Ici à Bagneux, comme partout ailleurs, le sport est un moyen d’émancipation" précise Jean-Claude Damiens, président de la section tennis du COMB. "Le partenariat privé avec les entreprises ne me choque pas. Il faut bien continuer de faire vivre le club, sans trop augmenter les cotisations des adhérents."
Qui dit partenariat, dit « échanges de bons procédés ». Pour le COMB, les bénéfices sont essentiellement financiers… Et les entreprises dans tout ça ? D’après une salarie de la Société Générale présente ce 5 février, le contrat est « gagnant-gagnant » : "nous faisons un don par an, la somme est confidentielle, et en retour le COMB nous met en relation avec des sportifs susceptibles de devenir un jour nos clients." Dans ce même esprit, LCL propose lui des conditions avantageuses aux adhérents du COMB.
Pour Alain Djilani, responsable d’un point accueil de la Macif, ce partenariat est une opération de communication intéressante pour son entreprise. Aider le COMB, c’est être cohérent avec la politique d’aide au développement de l’économie sociale menée par l’assureur.

Pour le Dominique Lefrançois, responsable exploitation de l’agence Suez Environnement de Bagneux, les liens avec le COMB permettent une bonne implication de l’entreprise dans la vie locale.

Eric Tibi, fondateur et gérant de aKtive Sport (flockage de maillots, baskets et ballon…), soutient le COMB et profite de cette journée du 5 février pour démarcher de nouveaux clients.

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