La grève SNCF menace les bacheliers
Publié le Par Raphaël Didio
La poursuite de la grève des cheminots met en péril la bonne tenue du baccalauréat qui débute lundi avec l’épreuve de philosophie.
Les bacheliers vont certainement trembler tout le week-end, alors que la bonne tenue du baccalauréat est menacée par la perspective de la poursuite de la grève des cheminots. Ce matin, Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat aux Transports, l’a bien confirmé après que CGT-Cheminots et SUD-Rail ont demandé la poursuite de la grève à la SNCF. «Oui, je pense que compte tenu des positions qui ont été prises, y compris la journée du Bac se trouve être menacée par les positions de deux syndicats sur l'ensemble des syndicats de la SNCF », a-t-il ainsi déclaré sur France Info.
«Avec (le ministre de l'Education) Benoît Hamon nous mettons en place un dispositif (...) pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de perturbation, et s'il devait y en avoir, qu'il n'y ait pas de conséquence sur le Bac », a-t-il ajouté sans préciser quel type de dispositif allait-il employer. Difficile d’imaginer une parade en à peine un week-end face à un tel problème. Les 687 000 candidats au baccalauréat, qui débute lundi par l’épreuve de philosophie avant un marathon de six jours d’épreuves écrites, peuvent légitimement s’inquiéter.
D’autant plus que les espoirs d’une levée de la grève se sont amenuisés ce vendredi après l’appel de la CGT-Cheminot et de SUD-Rail à « poursuivre et amplifier le mouvement ». Les assemblées générales des grévistes doivent décider sur sa reconduction ou non dans la matinée. Selon le secrétaire d’Etat, le dialogue social n’est toutefois « pas terminé » et le deuxième syndicat de la SNCF, l’Unsa ainsi que la CFDT devraient signer « vraisemblablement dans la matinée un accord de modernisation » sur le projet de réforme ferroviaire. « Je recevrai les syndicalistes qui le souhaitent mais je suis déterminé à respecter aussi ceux qui ne font pas grève », a souligné Frédéric Cuvillier.