Les infirmiers anesthésistes vont obtenir la reconnaissance Bac + 5

Un cortège de plusieurs centaines d’infirmiers anesthésistes – 600 selon les organisateurs - a défilé à Paris jeudi après-midi, partant du Ministère de la Santé pour terminer en direction de celui de l’Education Nationale. Ces infirmiers, la plupart venus de la plupart des 28 écoles de formation comme à Lille, Marseille, Bordeaux ou Brest, ont réclamé le « grade master » en reconnaissance de leurs cinq années d’études aux mots d’« on vous endort, on nous entube ».

« Ca fait quarante ans que notre profession est à bac + 5. En 2010, on nous a promis le niveau master. Il est maintenant temps de nous reconnaître ce grade » a expliqué Vincent Porteous du collectif CGT des infirmiers anesthésistes. Les organisateurs (le Syndicat national des infirmiers anesthésistes – SNIA -, la CGT-Santé-sociaux, SUD-Santé et FO), soutenus par la CFE-CGC et des associations d’infirmiers de bloc opératoire (Unaibode et AAEIBO), estiment que Marisol Touraine tarde à prendre le décret nécessaire. D’après eux, la ministre de la Santé soutient que tous les centres de formations d’anesthésistes n’ont pas passé de convention avec une université, mais la « vraie raison » serait « financière ».  

Les infirmiers devraient avoir gain de cause

Les infirmiers souhaitant se spécialiser en anesthésie après un cycle de trois ans d’études en école peuvent suivre une formation complémentaire de deux ans s’ils justifient une expérience de deux ans, soit cinq années d’études au total. Les infirmiers ont ainsi été appelés  faire grève pour remédier à cette situation. Une grève qui ne devrait pas entraîner d’énormes perturbations, puisque les infirmiers sont généralement assignés pour assurer la continuité des soins.

A l’issue de cette manifestation, un représentant syndical a affirmé que les infirmiers ont obtenu l’assurance du gouvernement que le décret nécessaire serait finalement présenté en septembre. « Les ministères de l’Education nationale et de la Santé ont promis que le décret serait présenté en septembre au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser). La France compte environ 7 900 infirmiers anesthésistes exerçant majoritairement dans les hôpitaux.