Réforme pénale : Taubira réagit aux critiques
Publié le Par Raphaël Didio
Mardi 3 juin, l'Assemblée Nationale va examiné la réforme pénale de Christiana Taubira. Une réforme particulièrement controversée que la ministre de la Justice défend avec véhémence dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Christiane Taubira a tenu à défendre son travail depuis deux ans à la tête du ministère de la Justice. Dans un entretien publié ce lundi par Le Parisien/Aujourd'hui en France, la Garde des Sceaux a cependant reconnu qu'il reste beaucoup de travail pour améliorer le système judiciaire en France. Concernant sa lenteur, elle avoue que le gouvernement souhaite corriger ce défaut majeur. "Je reconnais qu'il y a un manque de moyens". Elle explique également que "sur les cinq années à venir, 1 400 magistrats vont partir à la retraite, et les recrutements décidés sous le précédents quinquennat n'ont pas permis de pallier ces départs" avant de rappeler qu'"A notre arrivée, nous avons décidé de créer 500 postes par an".
La réforme pénale sera examinée ce mardi à l'Assemblée nationale. Cette réforme, en outre, abolit les peines planchers pour les récidivistes créées sous Nicolas Sarkozy pour revenir au principe d'individualisation de la peine. Ce principe créé pour les délits une nouvelle peine en milieu ouvert, "la contrainte pénale", et compte instaurer un rendez-vous aux deux tiers de la peine pour que le juge examine une éventuelle libération conditionnelle ou "sous contrainte". La Ministre explique que cette réforme prévoit "un procès en deux temps, pour accélérer les procédures et casser le sentiment d'impunité".
Ainsi, "la première audience établira la culpabilité et prononcera les réparations pour la victime. La deuxième audience aura lieu après enquête, entre deux et quatre mois plus tard, et décidera de la sanction". Mais cette réforme est fustigée par la droite, qui accuse Christiane Taubira de faire preuve de laxisme. Des critiques qui, visiblement, l'exaspèrent : "En quoi suis-je laxiste ? Depuis deux ans c'est magique, j'entends ça tous les jours mais personne ne me donne un seul exemple", puis conclue : "On m'accuse de vider les prisons, alors qu'on vient de battre deux fois des records de surpopulation carcérale."