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Mediator : le président du laboratoire Servier assure que les victimes seront toutes indemnisées

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © DES Daughter - flickr


A quelques mois d’un procès historique qui opposera l’entreprise Servier aux victimes du Mediator, le nouveau président du groupe a assuré que le laboratoire « assumera ses responsabilités ».

Selon la directrice de la communication de Servier, Lucy Vincent, cela n’a rien d’une annonce. Pourtant, à moins d’un an du procès du Mediator, la déclaration du nouveau président Olivier Laureau n’a rien d’un hasard. Aux commandes du laboratoire depuis le décès de son fondateur Jacques Servier le 16 avril, il a assuré mercredi que le groupe « assumera ses responsabilités » et « indemnisera tous les patients qui ont souffert ».

"Respect pour les patients"

« Dans le cadre de l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) et des affaires civiles, nous avons indemnisé, nous indemnisons, et nous indemniserons tous les patients qui ont souffert du produit » a-t-il précisément déclaré. Olivier Laureau assure que « malgré des attaques injustes et quelques fois excessives, [le groupe] a toujours eu le plus grand respect pour les patients et pour l’institution judiciaire ». Pour autant, il compte bien « défendre sa position avec détermination » car « il y a beaucoup d’éléments dans le dossier qui n’ont peut être pas été dits, entendus ».

Redorer l’image de Servier

En réaffirmant la position de Servier, son nouveau président espère atténuer l’impact du procès prévu pour le premier semestre 2015. La semaine dernière, les juges du pôle santé publique de Paris a annoncé la fin de ses investigations dans le volet principal de l’affaire du Mediator. Ce dernier porte notamment sur des faites de tromperie, d’escroquerie et de trafic d’influence pour ce qui est probablement l’un des plus grands scandales sanitaires du XXIème siècle.
 

Le Mediator, une molécule benfluorex indiquée aux personnes souffrant d’excès de graisses de sang puis aux diabétiques en surpoids, a été commercialisé pendant 30 ans avant d’être retirer du marché en 2009. Cinq millions de personnes ont utilisé ce médicament en France, principalement pour perdre du poids. Or, il serait à l’origine de graves lésions des valves cardiaques qui pourraient avoir provoqué la mort de 2 100 personnes selon une expertise judiciaire.