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Rythmes scolaires : le décret de Benoit Hamon rejeté par la communauté éducative

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Parti socialiste - flickr


Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a largement rejeté le nouveau décret visant à assouplir la réforme des rythmes scolaires. Ce vote est uniquement consultatif mais fragilise encore un peu plus le nouveau ministre de l’éducation.

C’est de mal en pis pour le gouvernement sur la question des rythmes scolaires. Censé assouplir la réforme pour les communes qui peinent à mettre en place la semaine de quatre jours et demi en septembre, le nouveau décret de Benoit Hamon a été lourdement rejeté par le Conseil supérieur de l’éducation. Une communauté éducative regroupant des syndicats d’enseignants, des fédérations de parents d’élèves et des collectivités locales. Ce vote reste néanmoins consultatif et ne remet pas en cause l’application de la réforme.
 

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3 voix pour…

Le projet de décret, qui entrera en vigueur dès sa publication au Journal officiel en fin de semaine, a recueilli 3 voix pour, 31 voix contre, 27 abstentions et aucun refus de vote, selon le ministère de l’éducation nationale. C’est pire que le premier décret, sous Vincent Peillon, qui avait été rejeté par 23 voix mais avait récolté 5 votes pour, 30 abstentions et 14 refus de votes.
 

Cette fois, dans le détail, la Ligue de l’enseignement et Jeunesse au plein air (JPA) ont voté pour. L’Unsa, le Sgen, l’UNL et l’Unef se sont abstenus tandis que la FCPE, la FSU, FO, CGT, SUD, le Snalc et la Fage ont voté contre. Le ministère minimise le résultat du vote en signalant que ceux qui ont voté contre ont pu le faire pour des raisons opposées, avec chacun sa vision idéale de la réforme.

83% des communes doivent encore l’appliquer

Le nouveau décret devait initialement être présenté au CSE par le directeur général de l’enseignement scolaire Jean-Paul Delahaye, mais ce dernier a démissionné précipitamment laissant planer le doute sur un possible refus de cautionner l’assouplissement de Benoit Hamon. Désormais, c’est au tour du comité technique ministériel (CTM), regroupant des organisations syndicales et les représentants du ministère, de voter pour ou contre le décret. Un vote également consultatif et dont l’issue ne fait guère de doute. Le CTM avait lui aussi rejeter le premier décret.
 

Quoi qu’il en soit, seuls 17% des communes ont d’ores et déjà appliqué la réforme à la rentrée 2013. Les autres communes devront l’appliquer en septembre 2014. Parmi elles, 94% ont présenté leur projet, les autres ayant des difficultés de mise en œuvre ou refusant d’appliquer la réforme.
 

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