OGM : Greenpeace en action pour dénoncer une culture de maïs MON810

Ce vendredi matin, les militants de l’organisation étaient en action à Saubens, à une quinzaine de kilomètres de Toulouse (Haute-Garonne). Ils ont envahi un champ de maïs, qui, selon eux, sont des OGM MON810. « C’est sûr, ce sont des maïs OGM », explique Isabelle Philippe, chargée de communication de Greenpeace contactée par Paris Dépêches. Nous avons réalisé des tests qui se sont révélés positifs », continue-t-elle.

José Bové avec Greenpeace

L’association avait deux agriculteurs pro-OGM dans le collimateur, dont le propriétaire du champ envahi, depuis qu’ils avaient attaqué auprès du Conseil d’Etat l’arrêté pris par le gouvernement interdisant la culture d’OGM MON810 en France. D’après Isabelle Philippe, dans le recours des pro-OGM contre le gouvernement « nous avons l’information officielle qu’au moins un autre champ OGM a été délibérément planté dans la même optique, dans le Tarn-et-Garonne ».
 

Par cette action, Greenpeace appelle le gouvernement à « appliquer la législation en cours », en détruisant ces cultures et en menant « une enquête approfondie sur les autres cultures potentiellement existantes sur le territoire ». José Bové, député européen et vice-président de la commission agriculture au Parlement, a participé, aux côtés des militants à l’arrachage des cultures.

 

#ogm action contre les transgéniques et contre #monsanto avec les militants pic.twitter.com/oUlwMHRYB8

— José Bové (@josebove) 2 Mai 2014 OGM interdit

En mars 2014, le gouvernement avait en effet pris un arrêté pour interdire la culture du MON 810, seul OGM autorisé dans l’Union européenne. En 2008 et en 2012, une décision similaire avait été annulée par le Conseil d’Etat en vertu de la prédominance du droit européen sur le droit national. Le 15 avril dernier, les députés ont également adopté une proposition de loi du groupe socialiste interdisant le maïs MON810.