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Armée française : les femmes pourront officier à bord des sous-marins

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © L'imaGiraphe - Flickr


Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, va annoncer aujourd'hui que les sous-marins français pourront désormais accueillir des femmes dans leurs équipages.

C'est une véritable "révolution" au sein de l'armée française : les femmes officiers pourront désormais évoluer à bord des sous-marins. Mais elles ne pourront accéder uniquement aux engins nucléaires lanceurs d'engins (ou SNLE) car l'habitacle y est plus vaste. Les premières seront formées dès 2015, pour partir dès 2017.

L'objectif du ministère de la Défense est d'avoir 3 femmes à bord de chaque équipage en trois ans :" La règle d'or, c'est la compétence. On vérifie que ça fonctionne et on étend si ça marche." selon l'état-major. Les femmes ne devraient pas pouvoir accéder à un autre bâtiment que les SNLE : si les nouveaux SNA Barracuda, qui doivent être livrés en 2018, ont des lieux de vie adaptées, "au cas où", il faudra attendre une prochaine mesure du gouvernement.

Les femmes, peu nombreuses dans la marine nationale

Dans cette accession, des catégories de métiers ont été ciblés, dans lesquelles il existe un vivier : médecine, énergie nucléaire, commandement des opérations, ... Mais le problème des SNLE, c'est la durée des missions : deux mois et demi sous l'eau, deux fois par an, sans escale. On évoque aussi des risques pour les femmes : physiques (car elles seraient plus sensibles au taux élevé de dioxyde de carbone présents dans l'environnement), mais aussi la relation entretenue avec les épouses, restées à terre, de leurs collègues masculins.

Les femmes ne sont que peu présente dans la marine nationale : depuis 1993, si l'Ecole Navale forme une dizaine d'officiers de sexe féminin par an, seules 23 ont commandé ou commandent un navire militaire. Ces métiers sont réputés difficiles, beaucoup abandonnent dans le but de préserver leur vie de famille, officiers hommes compris.