Nucléaire : actions de Greenpeace contre le vieillissement des centrales en Europe
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Près de 240 militants de Greenpeace étaient en action ce matin dans plusieurs pays européens pour dénoncer le vieillissement des centrales nucléaires. Celles de Bugey (Ain) et de Gravelines (Nord) étaient notamment visées.
Ce mercredi 5 mars au matin, Greenpeace annonçait, par le biais d’un communiqué, des actions de ses militants en France, Suède, Belgique, Espagne, Pays-Bas et Suisse. L’objectif ? « Mettre en lumière les risques liés au vieillissement des centrales nucléaires ». Un problème européen car « sur les 151 réacteurs en fonctionnement en Europe, 66 ont plus de 30 ans et 7 ont été mis en service il y a plus de 40 ans », selon l’organisation de protection de l’environnement. Elle veut surtout mettre la pression sur les gouvernements pour qu’ils « refusent la prolongation de la durée de vie des plus vieilles centrales au-delà de leur durée de fonctionnement initiale et investissent à la place dans des énergies propres et sûres, tout en soutenant un objectif de 45% de renouvelables en 2030 en Europe.
Actions pacifiques
Vers 7h45, à la centrale de Bugey, dans l’Ain, une dizaine de militants vêtus de combinaisons orange ont réclamé, par des actions pacifiques, l’arrêt des réacteurs de ce site d’ici à 2018, année où la centrale « va dépasser sa durée initiale d’exploitation ». Les militants ont ainsi fermé symboliquement l’entrée de la centrale, collées et brandies des affiches où figuraient le slogan « Fermez-là » ou encore « The End ». Enfin, ils ont commencé a démonter les panneaux d’indication de la centrale. « Par cette action symbolique, nous voulons démontrer l’urgence de la fermeture des sites nucléaires les plus anciens », expliquait Cyril Cormier, responsable des questions énergie et climat à Greenpeace.
VIDEO L’action de Greenpeace à la centrale du Bugey
Plus tôt, aux alentours de 6h, 18 activistes « de plusieurs nationalités », ont tenté de s’introduire dans la centrale de Gravelines, dans le Nord. « Une tentative d’intrusion massive » selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Stoppés par les gendarmes, ils n’ont pas eu le temps d’escalader le réacteur sur lequel ils voulaient déployer des banderoles. Tous, ont été interpellés et des renforts policiers ont été déployés pour éviter une éventuelle tentative similaire. D’autres actions du même type ont été recensés au même moment en Suisse, Belgique et en Espagne notamment.