Le vote blanc entrera en vigueur après les municipales

Le Sénat a voté le texte conforme. La proposition de loi formulée par les députés centristes de l’UDI est donc définitivement adoptée. Les bulletins blancs seront comptés séparément des bulletins nuls. Mais pas avant le 1er avril, soit deux jours seulement après le second tour des municipales. C’était l’une des conditions réclamées par la majorité pour que le texte soit adopté.

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Le rapporteur du texte, François Zocchetto (UDI-UC) a estimé, à l’issue de l’adoption, que cette loi était « une avancée dans la transparence de la vie démocratique. […] L’absence de reconnaissance de la voix de l’électeur qui se déplace pour accomplir son devoir civique était choquante en démocratie », a-t-il jugé. Pour le sénateur PS Philippe Kaltenbach, le vote blanc est « un choix tout aussi respectable que les autres » et doit désormais « être vu comme une attente non satisfaite qui peut traduire une forme d’espérance ». La sénatrice écologiste Hélène Lipietz, elle, estime qu’il est préférable de « voter blanc que bleu marine. »
 

Un argument partagé par le rapporteur UDI, François Sauvadet, pour qui le vote blanc est un remède pour « dégonfler les votes pour les extrêmes en donnant une expression à ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’offre politique ». Voici peut être l’une des raisons de son application qu’à partir des élections européennes du 25 mai 2014, pour lesquels les prévisions de vote FN effraient l’échiquier politique.