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Greenpeace au Tricastin : 6 mois de prison avec sursis requis contre les 29 militants

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © London Permaculture - flickr


Le procès des 29 militants qui s’étaient introduits dans la centrale nucléaire du Tricastin pour dénoncer "les failles de sécurité" dans le nucléaire, débutait hier après-midi. Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis à leur encontre.

Ils s’étaient introduits dans la centrale du Tricastin pour dénoncer le manque de sécurité dans le nucléaire. Ils se retrouvent désormais devant les juges. Les 29 militants de l’association Greenpeace, entrés par effraction dans une centrale de la Drôme, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Valence. Au bout de cette audience, le procureur de la République a requis 6 mois de prison pour « violation de domicile » et « dégradations en réunion ».
 

Les Français, Russes, Espagnols, Roumains, ou encore Allemands risquaient cinq ans de prison et 75 000 euros d’amendes. Pour l’un d’entre eux, qui avait bousculé un gendarme à l’entrée, un an de prison avec sursis a été requis pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Avant le début de l’audience, une centaine de manifestants de Greenpeace, du NPA et d’Europe Ecologie-Les Verts s’étaient rassemblés devant le tribunal en soutien aux accusés.

Une des plus vieilles centrales de France

Le 15 juillet dernier, ces militants avaient réussis à pénétrer dans l’enceinte de la centrale nucléaire du Tricastin en passant par-dessus les clôtures et en découpant les grillages. Une partie avait atteint la « zone de protection renforcée », une autre la « zone protégée » près de la station de pompage. Des banderoles « Tricastin : accident nucléaire » et « François Hollande : président de la catastrophe ? » avaient été déployées près des réacteurs.
 

Cette action coup de poing avait pour objectif de « pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d’énergie nucléaire ». D’ailleurs, l’association explique que ses militants sont entrés « le plus simplement du monde » dans l’établissement. La centrale visée est l’une des plus vieilles de France, dépassant la durée de vie prévue initialement, comme celle de Fessenheim. Elle est également « exposée aux risques d’inondation et de séisme » selon l’organisation.
 

En novembre 2012, deux militants de Greenpeace avaient écopé de quatre mois de prison avec sursis pour s’être introduits dans la centrale de Cruas, en Ardèche. Concernant celle du Tricastin, le verdict devrait être rendu le 6 mars prochain.