Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Goodyear Amiens : la direction refuse de négocier tant que ses cadres ne seront pas libérés

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image ©


Michel Dheilly, directeur de production et Bernard Glesser, directeur des ressources humaines de l'usine d'Amiens sont toujours séquestrés depuis 10h30 ce lundi, par les syndicats qui souhaitent entamer des négociations avec la direction. Mais cette dernière refuse, réclamant la libération de ses deux cadres.

Un immense pneu agraire bloque l'entrée de la salle de réunion où sont séquestrés les directeurs de la production et des ressources humaines de l'usine Goodyear d'Amiens, depuis ce lundi, 10h30. Les syndicats, qui les retiennent, veulent la tenue de négociations avec la direction du groupe, " avec un minimum de garanties" selon les propos de Mickaël Mallet, délégué CGT.

Les deux hommes vont bien, ont à manger et à boire à volonté et peuvent communiquer avec leurs familles avec leurs téléphones portables.

Mais la direction du groupe en France a fait savoir qu'aucune réunion n'aura lieu, du moins "tant que deux de ses dirigeants seront séquestrés". Le Medef condamne cette séquestration avec la plus grande fermeté : même s'il reconnaît les difficultés que rencontre l'entreprise, il estime que "cela ne justifie en aucun cas de recourir à des pratiques d'un autre âge". Pour le patron du syndicat FO, Jean-Claude Mailly, si cette séquestration n'est "pas la bonne méthode", elle témoigne du ras-le-bol de salariés de l'usine d'Amiens : "quand les salariés n'en peuvent plus, c'est le dernier moyen qu'ils trouvent pour essayer d'avoir satisfaction" dit-il sur Radio Classique. Cette action des syndicats indigne le possible repreneur de Goodyear, Maurice Taylor, patron américain de Titan, la définissant,  de "kidnapping" et traitant, au passage, ces syndicalistes de "mabouls" durant une interview ce matin sur Europe 1.

La CGT de l'usine d'Amiens-Nord, initiatrice de cette action, espère obtenir des primes de licenciement et des congés de reclassement allongés. Le site est menacé de fermeture depuis le 31 janvier 2013.