Trafic de viande de cheval : deux personnes mises en examen
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Deux individus ont été mis en examen mardi soir, à Marseille, dans l’affaire de trafic de viande de cheval issu de laboratoire, donc impropre à la consommation.
Leur identité n’a pas été révélée, mais deux personnes ont bien été mises en examen pour « usage de faux de manière habituelle » et « tromperie » selon le parquet de Marseille. L’un d’entre eux serait le marchand de chevaux soupçonné d’être l’initiateur de la fraude. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire et remis en liberté. Sur les 21 interpellations de lundi, 11 personnes devraient être reconvoquées ultérieurement.
« Ce n’est que le début de l’enquête » a précisé le procureur de Marseille, mais ce trafic concernerait « 50 chevaux par semaine, donc 200 par mois [qui] transitaient par l’abattoir de Narbonne, dont 50% destinés à la consommation en France et 50% à l’exportation », notamment en Espagne. Une soixantaine de chevaux remis dans le circuit de l’alimentation proviendraient des laboratoires Sanofi-Pasteur. Mais seulement deux certificats falsifiés ont, pour le moment, été recensés.
Sanofi-Pasteur dit avoir été trompé par l’acheteur de ses chevaux. « L’un de ces marchands a trahi sa parole et nous portons plainte », a signalé le porte-parole du groupe, Alain Bernal. « L’acheteur de nos chevaux doit obligatoirement signer une attestation dans laquelle il s’engage à ne pas les faire passer dans la filière alimentaire », a-t-il expliqué.