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Police judiciaire : Manuel Valls remplace le directeur pour « faute de déontologie »

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Webstern Socialiste - flickr


Christian Flaesch « sera remplacé dans les heures ou dans les jours qui viennent » a déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Il regrette « une politisation de la police. »

Le directeur de la police judiciaire parisienne n’aura pas résisté à la polémique. Après plus de 6 ans à la tête de la PJ, Christian Flaesch va quitter son poste. Le ministre de l’Intérieur a annoncé son remplacement sur Europe 1 car le directeur a « commis une faute de déontologie. »
 

A lire : La justice met en garde le directeur de la police judiciaire après un coup de fil à Brice Hortefeux

Appel à Brice Hortefeux

Lundi, le journal Le Monde révélait la mise en garde de Christian Flaesch par le parquet général qui regrettait « un comportement susceptible de donner lieu à des interprétations et des interrogations. »  Par cette formule, le parquet évoquait un appel du directeur de la PJ à Brice Hortefeux pour le prévenir d’une audition imminente comme témoin dans le cadre d’une procédure judiciaire.
 

Nommé au rang de chef de la PJ parisienne par Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, « Christian Flaesch est un grand flic, c’est un grand professionnel » a rappelé Manuel Valls. » Mais « cela fait six ans et demi qu’il est à la tête de la PJ, donc il est par ailleurs normal qu’à un moment ou à un autre il soit remplacé », s’est-il justifié.

« Politisation de la police »

Le ministre de l’Intérieur a regretté « certaines conceptions de la politisation de la police. Cela n’est évidemment pas ma règle, c’est même une question d’éthique. » Il a en revanche refusé de donner le nom de son remplaçant, même si « le choix est fait. » Il n’a pas non plus dévoilé l’identité du futur patron de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), l’actuel prenant sa retraite à la fin de l’année. Christian Flaesch était pressenti avant cette affaire mais aujourd’hui, c’est Mireille Ballestrazzi, présidente d’Interpol, qui semble tenir la corde.
 

Mise à jour, à 13h03 : Après le conseil des ministres, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nomination de Mireille Ballestrazzi à la tête de la DCPJ. Agée de 59 ans, elle était déjà numéro 2 de la PJ depuis 2010 et présidente d'Interpol depuis un an.