Etude UNICEF: un enfant sur six exclu socialement
Publié le Par Roxane Bayle
Selon la première étude nationale menée par UNICEF France, 17% des 6-18 ans se trouvent dans une "situation sociale préoccupante".
Les résultats de l'étude menée sur le respect des droits de l'enfant, ont été remis à la ministre chargée de la réussite éducative, Dominique Bertinotte, et à George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l'Education nationale, ce mardi 19 novembre. Ce rapport révèle une "exclusion sociale préoccupante" pour une partie des jeunes français.
Les résultats de cette étude, menée conjointement par UNICEF France et TNS-Sofres montrent que 17% des mineurs se trouvent dans une "situation sociale préoccupante" dont 7% soufrent d'"exclusion extrême". L'étude, baptisée "Droits de l'Enfant", a été effectuée de février à juillet 2013 auprès de 22500 enfants issus de plus de 70 villes partout en France. Ils ont répondu à 130 questions sur leurs droits, leurs vies quotidiennes, l'éducation, les loisirs ou encore la santé.
"55% des enfants peuvent être harcelés ou ennuyés par d'autres jeunes"
Ces questions ont permis aux enquêteurs de classer les enfants sous différentes catégories: ainsi, 50% sont "très bien" intégrés, 33% le sont "assez bien" alors que 10% sont "précaires" socialement, et 7% "très précaire".
L'étude a aussi révélé d'autres chiffres: 55% des enfants disent pouvoir "être harcelés par d'autres enfants ou jeunes" (cela met en avant un problème régulier passé sous silence par le système éducatif et les jeunes eux-mêmes), 5% ne prennent pas trois repas par jour, et 10% disent que leurs droits sont respectés dans le quartier ou la ville où ils habitent.
Les facteurs d'intégration sont donc "fortement corrélés" entre eux. Celle-ci reste liée aux conditions de vie de l'enfant (accès à la santé, à l'éducation, ...). Pour Serge Paugam, le co-auteur de cette étude, il y a "un risque élevé de reproduction sociale". Pour sa collègue, Catherine Doléo: "Notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens".