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Réforme des rythmes scolaires : plus d'un Français sur deux pour son abandon

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © flickr de allisonmeier


Dans un sondage CSA pour la chaîne BFMTV, près de 54% des Français se disent favorables à l'abandon de la réforme.

C'est un sondage qui tombe mal pour le gouvernement, en cette grande journée de mobilisation dans les écoles: plus d'un Français sur deux, soit 54% des 911 personnes interrogées, se disent favorables à l'abandon de la réforme de Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, sur les rythmes scolaires. 22% des Français veulent au contraire maintenir cette réforme, et 24% pensent que le gouvernement devrait donner un délai supplémentaire pour son application.

Cette opposition se fait plus forte encore en province (57% pour l'abandon) et dans les familles d'enfants scolarisés en primaire (65%).

Un grand mouvement de mobilisation et de grève est prévu ce jeudi dans toute la France, annoncées par les syndicats d'enseignants, d'animateurs et de maternelles. Un rassemblement est prévu à 12h30 devant l'Hôtel de Ville de Paris avant la manifestation prévue vers le ministère de l'Education nationale. La grève est suivie par 25% des enseignants des écoles au niveau national et 50% rien que sur la capitale.

A la sortie du conseil des ministres mercredi dernier, Vincent Peillon a fustigé la décision de 55 maires de ne pas appliquer sa loi, regroupés sous le nom de Collectif contre la réforme des rythmes scolaires. Ils refusent d'appliquer la réforme "en l'état" à la rentrée 2014. Pour la plupart de ces élus opposés au décret Peillon, c'est son financement qui bloque: "les 50 euros (par enfant versés par l'Etat au titre de l'aide financière spécifique), même pérennisés, ne correspondent pas aux frais engagés dans les activités périscolaires" dit le maire UMP de Saint-Maurice, Christian Chambron : "Le coût est plus proche de 200 à 250 euros par enfant."

Voulue par le candidat à la présidentielle François Hollande, cette réforme des rythmes scolaires rétablit une demi-journée de classe supprimée en 2008, et offre des activités périscolaires qui sont à la charge des collectivités locales. 17% des communes appliquent actuellement le décret Peillon.

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