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France Télévisions en grève contre les suppressions de postes

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © flickr de Stéphane PERES


Les salariés du groupe de médias France Télévisions sont en grève ce jeudi, protestant contre le plan de départs volontaires présenté par la direction le 15 octobre dernier. Les programmes, notamment ceux en direct et les journaux d'information, devraient être perturbés.

Tout les salariés de France Télévisions ont été appelés par les syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ) à arrêter le travail pour une durée de 24 heures à partir de minuit. Ils seront également rassemblés à partir de 14 heures, place du Palais Royal à Paris pour "un grand rassemblement revendicatif".

L'objet de cette grève reste l'annulation du plan de départs volontaires. Proposé le 15 ocotobre dernier par la direction, il prévoit la supression de 361 postes, dont 90 de journalistes, sur l'ensemble de l'entreprise. Il touche parfois la totalité d'un service, tels que les services de sous-titrage, par exemple.

Les négociations, entamées par les syndicats, semblent selon eux, au point mort :"La direction est restée inflexible" regrettait FO dans un communiqué.Ils souhaiteraient aussi négocier un projet "alternatif" permettant "une gestion intelligente de la pyramide des âges" jugeant la majorité des services de France Télévisions asphyxiés par ce plan social.

Du côté des patrons du groupe, "la dynamique de négociation est suspendue, pas rompue" disent-ils par la voix de Bruno Patino, directeur général délégué aux programmes de France Télévisions.

Dans un communiqué commun mercredi, les quatres syndicats majoritaires à France Télévisions ont dénoncé les mensonges de l'entreprise, qui aurait déjà supprimé les postes vacants, actuellement occupé par des CCD : "Il s'agit plutôt d'un plan menaçant plus de 600 emplois à France Télévisions" affirment-ils. Pour la direction, hors de question de retirer le plan de départ, qui devrait réduire ses effectifs à 9750 personnes en moyenne, mais elle reste "ouverte à en négocier le contenu et les modalités".

Le groupe a décidé de ce plan de départ volontaire pour faire face, en ces temps de crise, à des subventions publiques et des recettes publicitaires en baisse, en plus des mauvais chiffres d'audience. La faute en partie à l'émission de Sophia Aram, "jusqu'ici tout va bien", placée en acces prime sur France 2 et qui a fait des scores très mauvais. Au point d'affaiblir le groupe, qui s'est doté d'un nouveau directeur des programmes sur cette chaîne il y a 15 jours, Thierry Thuillier."France 2 a foiré son access de rentrée" avouera Bruno Patino dans un entretien accordé au Monde. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), inquiet des difficultés encontrées par le groupe, a annoncé son intention d'auditionner un représentant de France Télévisions tout les 15 jours sur sa politique.

A lire:http://www.parisdepeches.fr/2-Societe/2048-France/7438-Plus_rien_France_Televisions_.html