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Sombre avenir pour l'eau si la crise économique s'aggrave

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © dalbera - flickr


Des experts viennent de remettre au ministère de l'Ecologie leurs travaux portant sur l'avenir de l'eau et des milieux aquatiques en France au ministère de l'Ecologie.

En juin 2010, le ministère de l'Ecologie mandatait un groupe d'experts dans le cadre d'un exercice de prospective nommé «Aqua 30». L'idée : réfléchir sur l'avenir de l'eau et émettre des hypothèses pour arriver à une description de l'état de l'eau tel qu'il sera en 2030.

 

Dans leur étude, publiée par le Commissariat général au développement durable, les experts avancent cinq scénarios intégrant un grand nombre de variables, allant de la production agricole au prix de l'énergie en passant par la biodiversité, la démographie, l'emploi et la gouvernance.

 

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Sans surprise, les experts estiment que, si la crise économique s'aggrave dans les décennies à venir les «préoccupations économiques et sociales» prendraient le pas «sur les préoccupations environnementales», et la pollution comme la pression sur les écosystèmes aquatiques seraient particulièrement importantes.

 

Le scénario principal du document table, lui, sur une poursuite de la tendance du moment – qui suit une «dynamique d'amélioration» pour ce qui est des rejets industriels et des ceux des ménages tandis que les consommations baissent également. Cependant, selon les experts du projet «Aqua 30», l'usage agricole «accroît encore sa pression sur les écosystèmes aquatiques (prélèvements et pollutions)».

 

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Ce scénario de référence reste pessimiste puisque, selon les rédacteurs, les objectifs de la directive cadre sur l'eau à l'endroit des Etats de l'UE (DCE), adoptée en 2000, «ne seront globalement pas atteints» faute d'une eau «en qualité et en quantité suffisante pour assurer un fonctionnement durable des écosystèmes et satisfaire les usages». Le système de gestion de l'eau sera «confronté à ses limites avec un risque important de ne pouvoir réagir en cas de catastrophe climatique majeure», assure les experts dans leur hypothèse principale.

 

Enfin, selon l'exercice «Aqua 30», dans le scénario le plus favorable au maintien des ressources en eau, les pouvoirs publics feraient le «choix des technologies douces où l'être humain se restreint pour respecter les écosystèmes». Une orientation conditionnée à l'apparition de catastrophes écologiques majeures d'ici 2015 – entrainant «une prise de conscience».