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24 universités feraient encore payer des frais d'inscription illégaux

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Felisse - flickr


Le syndicat étudiant Unef, proche du Parti socialiste, a publié son rapport annuel sur les universités françaises. Selon l'organisation, 27 d'entre elles pratiquent une sélection illégale. 24 perçoivent indument des frais d'inscription.

Un «nouvelle tendance» en «totale contradiction avec la loi, qui stipule que la sélection d'un bachelier pour l'accès aux premiers cycles universitaires est prohibée». C'est ainsi que le syndicat décrit le phénomène qui pousse certains établissements à limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection.

 

Dans son rapport annuel sur les dérives des universités, le syndicat étudiant, classé à gauche, cible, par exemple, les universités Paris I et Paris X, l'université Bordeaux 1 et sa filière mathématique, celle de Savoie pour ses licences de physiques-chimie, en droit franco-allemand, celle de Bourgogne, pour sa licence Administration économique et sociale, ou encore celles de Marne-la-Vallée et Rouen.

 

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L'Unef estime que l'argument des «pré-requis» exigés par les universités n'est pas valable puisque une formation en licence se doit d'être «adaptée au niveau baccalauréat».

 

L'organisation dénonce également la pratique des frais obligatoires supplémentaires, en plus des simples frais d'inscription. L'Unef épingle encore 24 établissements – contre plus de 50 en 2005. Selon le rapport, le record est atteint par l'Institut national polytechnique de Toulouse, où l'inscription au diplôme d'ingénieur s'élève à 9 000 euros contre un tarif réglementé de 606 euros. Les frais obligatoires de l'université Grenoble 2 s'élèvent à 800 euros, ceux de Ouest et Rennes 1 (750 euros en masters) en plus de l'inscription.

 

Selon le syndicat, ces pratiques résultent du manque de moyen de certains établissements. L'Unef estime que certains «préfèrent réduire le nombre d'étudiants plutôt que d'affecter leurs moyens à l'embauche d'enseignants et au maintien de leurs capacités d'accueil».

 

Selon le texte syndicale, seuls 32,2 % des bacheliers suivent des cours en faculté aujourd'hui contre 39,1 % en 2005, alors que la progression des étudiants dans le privé a augmenté de 32 % au cours de cette période. L'Unef appelle donc le gouvernement à «contraindre les universités à respecter la loi» mais aussi à une modification des modes de financement des universités.