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Tapie crie au ''complot'', Peyrelevade relève ses ''mensonges'' [vidéos]

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © jacqueline.poggi - flickr


Invité du 20 heures de France 2, Bernard Tapie a attaqué les ''erreurs et omissions'' du Crédit Lyonnais. L'ancien patron de la banque, Jean Peyrelevade rappelle, lui, que Bernard Tapie s'est ''servi de la politique'' pour payer ses dettes.

Hier, 1er juilet, s'est écrit un nouveau chapitre dans l'affaire Tapie. L'ancien homme d'affaires était l'invité du 20 heures de France 2 après quelques jours de repos qui lui ont permis de se remettre de ses 96 heures de garde à vue de la semaine passée. Bernard Tapie a critiqué – parfois sans retenue – le traitement médiatique de l'affaire. À propos de sa garde à vue, il a indiqué : «C'était très difficile à vivre, mais moins que les cinq semaines que les médias m'ont fait vivre avant.»

 

«Oui, j'ai beaucoup souffert», a-t-il insisté, évoquant un «acharnement». L'ancien ministre de la Ville a redit qu'il s'estimait lésé par la transaction de la vente d'Adidas : «Je donne un mandat de vente à une banque à hauteur de 2 milliards d'euros. En février 1993, je cède les titres, le même jour elle cède à Dreyfus à 4,4 milliards d'euro. Voilà, ma banque vend 4,4 milliards d'euro plus 25% des bénéfices dans le cadre de sociétés offshore alors que c'est une banque d'Etat.»

 

 

Bernard Tapie en également expliqué qu'il ne connaissait pas le juge Estoup – chargé de l'arbitrage privé : «Je vous confirme que la relation entre moi et Estoup est nulle.» Il a aussi assuré que, si Sarkozy avait donné son aval pour l'arbitrage, ce n'est pas lui, Bernard Tapie, qui a plaidé sa propre cause auprès de l'Élysée : «Je peux voir 30 fois Nicolas Sarkozy, mais jamais je ne lui parle de l'arbitrage.» «Est-ce que vous vous foutez de ma gueule ? Oui monsieur, c'est un complot !», a-t-il également lancé à son interlocuteur...

 

Plus d'article sur l'affaire, ICI.

 

Invité, le 2 juillet, sur France Info, Jean Peyrelevade, patron du Crédit Lyonnais de 1993 à 2003, a réagi au propos de l'ancien PDG d'Adidas. «Je ne pense pas que les cris, la fureur, les emportements puissent tenir lieu d'argumentation, l'histoire qu'il raconte est toujours la même», a-t-il lancé. «A-t-il été volé ? La réponse est non», glisse Jean Peyrelevade qui parle des «mensonges» de Bernard Tapie.

 


Peyrelevade dénonce les "mensonges" de Tapie par FranceInfo

 

«Au moment de la session d'Adidas, monsieur Tapie est incapable de rembourser ses dettes. En fait, il est en état de cessation de paiement. Il se sert de la politique dans une situation où il n'avait pas la capacité de payer ses dettes», explique l'ancien PDG de la banque à propos de la vente d'Adidas, défendue alors par François Mitterrand.

 

«On a habillé la vente d'Adidas pour sauver le soldat Tapie», résume l'ancien chef du Crédit Lyonnais. Celui-ci regrette que la banque n'ait pas saisi à l'époque le tribunal de commerce. «On aurait dû faire cela dés le début 1993. Au lieu de cela, on a habillé la vente d'Adidas (…) dans des conditions telles que le Crédit Lyonnais gardait tous les risques», estime-t-il.