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Militant tabassé à la gare Saint-Lazare : la classe politique condamne unanimement

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Jorge Pérez - flickr


Les différents chefs des formations politiques françaises s'émeuvent après l'annonce de l'état de mort cérébrale d'un militant proche de Front de gauche suite à une bagarre avec des skinheads.

La classe politique dans son ensemble a réagi à l'agression dont a été victime Clément Méric, jeune militant lié à la sphère «antifa'», aux abords de la gare Saint-Lazare.

 

Hier, 5 juin, une altercation a opposé, en marge d'une vente de vêtements de marque, deux groupes de personnes, très probablement pour des raisons d'ordre politique. Au cours de cet affrontement, un militant d'extrême-gauche a été très violemment frappé par plusieurs skinheads. Transporté à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il se trouvait cette nuit dans un état désespéré.

 

Dans un communiqué publié sur le site du ministère de l'Intérieur, Manuel Valls a tenu à apporter «son entier soutien à la famille de la victime» et a dit souhaiter «que les investigations, menées par les policiers du 1er district de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République, permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables». Le ministre a également dit vouloir «éradiquer la violence qui porte la marque de l'extrême droite».

 

«Triste et en colère»

 

Harlem Désir, pour le compte du Parti socialiste, a fait part de sa «stupéfaction» et de son «indignation». «C'est toute la République qui est meurtrie lorsqu'un jeune homme est lynché, en pleine rue, par des individus aux méthodes fascisantes», a-t-il estimé.

 

Le chef de l'UMP, Jean-François Copé, a condamné «avec la plus grande force l’agression barbare dont a été victime un jeune homme de 18 ans en plein Paris». Et a dit avoir «une pensée toute particulière pour la famille de la victime et ses proches».

 

Sur RTL, Marine Le Pen a qualifié les faits «d'actes inadmissibles et insupportables». «Je m'associe à la peine de ceux qui ont milité avec lui, car, même si nous ne partageons pas les mêmes idées, je trouve que c'est épouvantable», a-t-elle ajouté. «Je pense que la justice va pouvoir très rapidement faire son travail, ce qu'évidemment chacun souhaite», a également estimé la députée au Parlement européen.

 

Le Front de gauche, qui appelle lui à un rassemblement ce jeudi 6 juin à 18h30, place Saint Michel, se dit «triste et en colère».