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Hollande en réponse au CRAN : L'histoire ne s'efface pas

Publié le  Par Nina G.

Crédit image © Parti socialiste-Flickr


Alors que le Conseil représentatif des associations noires demande réparation pour les ravages de l'esclavage, le chef de l'Etat juge ces réparations "impossibles".

En cette journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage, et de leurs abolitions, le CRAN a assigné en justice la caisse des dépôts et consignations.  Il lui reproche d'avoir tirer profit de la traite négrière au XIXe siècle et demande des compensations.

  A lire : Esclavage : le CRAN exige réparation   A ces velléités, François Hollande a répondu qu'on l'on pouvait pas refaire l'histoire, convoquant alors Aimé Césaire : "Il y aurait une note à payer et ensuite ce sera fini? Non, ce ne sera jamais réglé". Et le chef de l'Etat de poursuivre : " L'histoire ne peut faire l'objet de transactions au terme d'une comptabilité qui serait en tous points impossible à établir. Le seul choix possible, le plus digne, le plus grand, le plus responsable, c'est celui de la mémoire, c'est la vigilance, c'est la transmission".    "Se baser sur le ressentiment, c'est encore une fois être dans le conflit et ne pas être dans la solution"

 

Une affirmation qui a provoqué l'incompréhension et l'indignation de Louis-Georges Tin, président du CRAN : "Tout crime appelle réparation, et quand on refuse la réparation, c'est qu'on refuse qu'il y ait eu véritablement crime. Il faut une réparation globale : morale, culturelle, financière, symbolique, matérielle" a-t-il conclu.   Pourtant, les associations sont divisées sur le sujet. Serge Romano, président du Comité marche du 23 mai se désolidarise de la position du CRAN  en assurant : " Une fois qu'on aura donné de l'argent, tout sera fini ? Vous serez réhabilité, réparé? Non, ce n'est pas sérieux et c'est surtout dangereux parce que se baser sur le ressentiment, c'est encore une fois être dans le conflit et ne pas être dans la solution".