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Plus rien ne va à France Télévisions.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © SIPA


Entre plan d'économies, critiques de la gestion de l'embauche du personnel par un rapport parlementaire et enquête sur un délit de favoritisme, le bateau semble clairement tanguer à France Télévisions.

La situation est on ne peut plus chaotique à France Télévisions. Alors que la semaine dernière, Rémy Pfimlin, le patron, tirait la sonnette d'alarme quand aux efforts économiques qui sont demandés au groupe public, un rapport parlementaire, quelques jours plus tard à peine, venait sévèrement critiquer la gestion du personnel dans le groupe audiovisuel. Et ce matin, on apprend dans le magazine le Point qu'une enquête est actuellement menée sur un éventuel délit de favoritisme à France Télévisions.

 

Auditionné la semaine dernière par le Sénat, le PDG du groupe se montrait extrêmement inquiet sur l'avenir du groupe, dans la mesure où "en 2013, l'ampleur et la brutalité de l'effort qui semble devoir être demandé à l'entreprise ne sera pas tenable sans dommages sur son équilibre économique ni sans révision en profondeur des objectifs essentiels que nous assignait notre contrat d'objectif et de moyens".  Le projet de loi de finances pour 2013 prévoit en effet une baisse de ses ressources publiques de 3,4%, soit 80 millions d'euros.

 

Cependant, un rapport publié également la semaine dernière, émanant de la députée socialiste Martine Martinel, met en exergue un sérieux problème de gestion du personnel à France Télévisions, décrite comme "une machine à embauche". La députée montre ainsi que, malgré les plans de départs, le personnel est en constante augmentation au lieu d'être stabilisé. "Force est de constater que la direction du groupe de France Télévisions n'a pas fait les efforts de gestion auxquels elle s'était engagée. Elle n'a mis en place aucun dispositif de pilotage afin de s'assurer du retour sur investissement des sommes mobilisées pour accompagner les personnels partant en retraite" constate la députée.

 

Enfin, ce matin, on apprend dans le magazine le Point qu'une enquête de la brigade financière est actuellement en cours, après une plainte déposée pour délit de favoritisme par la société Ilas Tim. Les enquêteurs s'interrogent sur le fait qu'en 2010, aucun appels d'offres européens n'a été lancé par le groupe, sur 25 des 112 principaux sites de diffusion des chaînes de France Télévision. Selon le Point, la direction dit ne pas avoir eu le temps "car le CSA a livré ses spécification techniques trop tard". Le CSA dément cela.