Sept policiers interpellés dans une affaire de corruption.

Mauvaise période pour la police lyonnaise qui connaît actuellement une série de scandales judiciaires. Après l'affaire Michel Neyret, ce sont sept policiers qui ont été interpellés ce matin, lors d'une opération lancée à l'aube. Deux délégués du procureur ont également été interpellés ce matin.

 

La plupart des policiers sont en poste au commissariat de Vénissieux, à l'est de l'agglomération lyonnaise. Ils sont soupçonnés d'avoir entretenu des relations douteuses avec plusieurs délinquants, membres d'une même famille, qui figurent eux aussi dans la vague d'interpellations. Ces policiers sont également suspectés d'avoir rendu des services en échange d'avantages matériels et auraient bénéficié, en contrepartie, de prêts de voitures, d'invitations au restaurant ou encore de téléphones portables.

 

"Ce n'est pas des enveloppes contre des informations, le schèma reléve plutôt d'une ambiance générale, d'une porosité qui devenait préoccupante" révèle une source proche de l'enquête, "on a l'impression qu'ils étaient chez eux, les barrières étaient franchies, les voyous abordaient les policiers à l'amitié et les policiers ne se méfiaient plus" ajoute-t-il.

 

Une enquête préliminaire avait été déclenchée en août 2011 par le parquet de Lyon et en octobre une information judiciaire avait été ouverte pour "corruption", "trafic d'influence", "détournement de finalité de fichiers informatique". Le procureur de Lyon précise néanmoins que cette affaire n'a aucun lien avec l'affaire Neyret, "ce dossier est complètement distinct, il n'a rien à avoir avec l'affaire Neyret, il résulte d'une volonté des autorités de mettre à jour des comportements individualisés qui ont été progressivement identifiés", assure-t-il.