Affaire Merah : des documents déclassifiés apportent de nouvelles informations
Publié le Par Julie Catroux
De nouveaux documents déclassifiés consultés par le Monde mettent en avant que Mohamed Merah était bien en liens étroits avec des islamistes radicaux.
Le Monde a pu se procurer des nouveaux documents déclassifiés concernant Mohamed Merah. Ces derniers viennent contredire la version de l’ancien chef de la DCRI Bernard Squarcini qui déclarait que le tueur eu scooter était un « loup solitaire » et confirment que le Merah entretenait des relations avec des islamistes radicaux.
La note souligne le fait que « Mohamed Merah était en contact avec des interlocuteurs présents dans une vingtaine de pays différents entre septembre 2010 et février 2011. Mohamed Merah a composé pendant cette période 94 numéros vers le Maroc, la Grande-bretagne, l'Espagne, la Cote-d'Ivoire, le Kenya, la Croatie, la Roumanie, la Bolovie, la Thaïlande, la Russie, le Kazhakstan, le Laos, Taïwan, la Turquie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Israël et le Bhoutan, en plus d'appels vers l'Algérie et l'Égypte où résident des membres de sa famille. Mais les documents ne permettent pas de savoir qui se cache derrière ces numéros » selon Le Monde.
La sœur du tueur, Souad était également sous surveillance selon le document. En outre, « le dispositif de surveillance dynamique engagé sur Mohamed Merah démontre qu'après une période de latence et d'observation, l'objectif amorce un rapprochement avec la mouvance salafiste toulousaine, en particulier avec [ici le nom est noirci pour préserver sa confidentialité];mais également et plus intéressant encore avec[là, deux noms sont noircis pour les mêmes raisons]; tous deux partis récemment en Mauritanie", indique une note d'avril 2011 citée par Le Monde.