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Fralib : la direction devant les Prud’hommes

Publié le  Par Julie Catroux

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Les salariés de l’usine Fralib située à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône ont assigné aujourd’hui leur direction devant les Prud’hommes de Marseille. Les dirigeants ne payeraient plus les employés les considérant comme grévistes.

 

«Fralib dit que les salariés sont en grève alors que la situation ne correspond absolument pas à la définition juridique de la grève » a déclaré à l’AFP Me Amine Ghenim. Les salariés de l’usine ont par conséquent assigné aujourd’hui la direction de la société devant les Prud’hommes de Marseille. Les employés accusent les dirigeants de les considérer comme grévistes et de ne pas les payer alors qu’aucune activité n’a lieu sur le site. Me Amine Ghenim demande le « paiement des salaires qui n'ont pas été versés depuis la réoccupation de l'usine par les salariés en mai ».

 

Filiale de la multinationale Unilever, Fralib produit les thés Lipton et les infusions Elephant. Après deux refus de plan de sauvegarde de l’emploi par la justice, le tribunal de grande instance de Marseille a finalement validé le troisième le 20 avril dernier. Mais « depuis la réoccupation du site le 11 mai, les salariés se sont soustraits à leur contrat de travail », souligne Jean-Noël Cormier, responsable des ressources humaines au sein du groupe Unilever France qui considère que la situation correspond bien à une grève.

 

Le 20 avril, le tribunal de grande instance de Marseille a validé un troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mis en place par Unilever, dont Fralib est une filiale à 100%, pour accompagner la fermeture de l'usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Elephant. Bruno Witvoët, président d’Unilever France a déclaré hier qu’il était « prêt à contribuer à hauteur de 12 millions d'euros au projet de reprise de la société Fralib ». La décision des Prud’hommes a été mise en délibéré au 16 août.