Affaire Mohamed Merah : des doutes persistent sur les relations entre le tueur et les services du renseignement
Publié le Par Julie Catroux
Alors que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls veut faire la lumière sur les tueries de Montauban et Toulouse, les relations entre Mohamed Merah et les renseignements français restent troubles.
Quelles étaient les relations entre Mohamed Merah et les services de renseignement français ? La réponse à cette question semble difficile à établir. Un dossier classé secret-défense a été transmis à la commission consultative du secret de la défense nationale et devrait être adressé aux juges selon les souhaits de Manuel Valls.
Selon Paris Match, le tueur au scooter n’est pas qualifié d’islamiste « identifié comme dangereux » depuis 2010 mais comme une source « fiable » alors qu’un la DCRI avait rédigé un procès-verbal au lendemain de la tuerie de Toulouse, établissant un lien entre Mohamed Merah et les djihadistes. Toutefois, l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini a démenti que Merah fût un indicateur des renseignements.
Autre fait troublant : grâce à la « coopération inter-services », la DCRI peut se procurer des éléments détenus par des pays étrangers mais étrangement les renseignements utilisent le conditionnel pour le séjour du tueur en Afghanistan et « ne mentionne pas son arrestation par les Américains et son périple au Pakistan ». Une note de surveillance montre également que Mohamed Merah était suivi à Bruxelles à son retour du Caire le 18 octobre 2010. En outre, dans le dossier se trouve seulement la première page de son passeport que les inspecteurs ont retrouvée lors de la perquisition à son domicile et non les autres pages sur lesquelles étaient inscrites les entrées et sorties des différents pays où il est allé.