Augmentation du chômage pour le 11ème mois consécutif
Publié le Par Julie Catroux
L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi ne cesse de s’accélérer à quelques jours du second tour de la présidentielle.
Le ministère du travail a publié, hier, les statistiques sur le taux de chômage en France. Le constat est alarmant : pour le onzième mois consécutif, le nombre de demandeurs d’emploi augmente et atteint son plus haut niveau depuis septembre 1999.
Les demandeurs d’emplois n’ayant eu aucune activité au cours du mois de mars sont 19 000 de plus qu’en février, soit une hausse de 0,6%. Le mois précédent, la hausse avait été contenue à 0,3%. En tout, 3 125 200 personnes sont inscrites dans cette catégorie. Si nous prenons en compte les demandeurs d’emploi en activité réduite, la hausse est même de 0,8% contre 0,5% en février. Avec les départements d’Outre-Mer, le nombre total de demandeurs d’emploi s’inscrit à 4 582 000.
« La situation, aujourd’hui, reste difficile. On a une croissance encore fragile, et une croissance encore fragile égale une situation de l'emploi encore fragile » a reconnu le ministre du travail, Xavier Bertrand tout en affirmant que « le premier trimestre 2012 montre clairement, comme nous l'avions dit, qu'on va vers une stabilisation du chômage. Il s’agit du trimestre de plus faible hausse depuis maintenant une année ».
Les personnes les plus touchées restent les plus de 50 ans (+1,1%) et les moins de 25 ans (+0,9%). Mais les reprises d’emploi progressent de 4,6% en un mois, ce qui laisse penser que la situation pourrait s’améliorer. En outre, le nombre de licenciements économiques recule fortement de 8,4%. La hausse du mois de mars est surtout due au recul du nombre de cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation (moins de 12,3%). Il s’agit des radiations pour le manque de mise à jour des déclarations mensuelles, obligatoire pour tous les demandeurs d’emploi.
« Il faudra attendre la seconde partie de 2012, voire la fin de 2012 pour que le chômage se résorbe », déclare le Premier ministre, François Fillon. A quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, l’augmentation du chômage ne fait que desservir le parti majoritaire.