Nicolas Sarkozy prêt à recevoir la direction de Néo Sécurité menacée de faillite
Publié le Par Julie Catroux
La société Néo Sécurité, numéro deux français du secteur, s’est déclarée en cessation de paiement hier après-midi, auprès du tribunal de commerce de Paris.
Créée en mars 2009 lorsque Jean-Michel Houry, ancien dirigeant de la Brink’s et d’autres cadres ont repris les activités françaises, Néo Sécurité était déjà très déficitaire. La restructuration envisagée au moment de la reprise ayant pris du retard, l’entreprise avait été placée en procédure de sauvegarde en mars 2011.
Si la faillite ne peut être évitée, « cela va être la plus grosse du quinquennat » a souligné le porte parole de l’entreprise qui demande à l’Etat de limiter le nombre de licenciements : « On ne demande pas le monde, on demande juste un prêt relais de 15 millions d’euros ». Les conséquences en terme d’emplois seraient beaucoup plus lourdes que dans les dossiers précédents ayant mobilisé les pouvoirs publics comme la société Sernam (1400 emplois).
Jean-Michel Houry, patron de Néo Sécurité, demande également à bénéficier de la suspension provisoire de sa dette fiscale et sociale estimée à 40 millions d’euros. Interrogé sur France Info ce matin, Nicolas Sarkozy a répondu : « Je le recevrai bien volontiers s'il le souhaite, peut-être demain ». Avant de s’engager davantage, le président-candidat a souhaité d'abord « voir le dossier et la situation exacte pour comprendre ce qui se passe, plutôt que de faire des promesses inconsidérées ».