Karachi : le volet financier de l'enquête est élargi.
Publié le Par Jennifer Declémy
Dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi, le parquet de Paris vient d'autoriser les juges à étendre leurs investigations de 1993 à mars 2012. Une autorisation qui devrait conduire à une nouvelle mise en examen de Ziad Tiakeddine.
Dès demain matin l'homme d'affaire libanais Ziad Tiakeddine sera de nouveau entendu par les juges, pour une possible nouvelle mise en examen pour faits de blanchiment aggravé. Il a déjà été mis en examen en 2011 pour complicité et recel de biens et d'abus sociaux, et il est soupçonné d'avoir participé au système de détournement de fonds pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
"Il existe contre Mr Takieddine et tous autres, des indices graves et concordants d'avoir commis des faits de recel et d'abus de biens sociaux, aggravé par l'habitude, et de blanchiment aggravé par l'habitude, de 1993 à ce jour" estiment les juges financiers en charge de l'affaire Karachi. Ces suspicions proviennent de plusieurs commissions rogatoires commandités par les magistrats, qui ont mis à jour des mouvements financiers suspects.
Un versement de fonds en particulier est l'objet de toutes les attentions des juges financiers, lié à des contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite à partir d'un compte bancaire d'un homme d'affaires libanais. De très importants versements auraient été effectués, au profit de Ziad Tiakeddine, qui nie toute implication.