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Toulouse : le fondateur du GIGN relance la polémique.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Thibault Camus


Après l'opération d'hier qui a abouti à la mort de Mohamed Mehra, les interrogations se multiplient sur le drame et sa résolution.

 

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que les critiques sur l’opération de police effectuée par le Raid contre Mohamed Mehra ne suscite des interrogations et polémiques. Ce matin, dans un entretien à Sud-Ouest, le fondateur du GIGN, Christian Prouteau, question en effet la nature de l’intervention policière et sa durée, se demandant publiquement « comment se fait-il que la meilleure unité de police ne réussisse pas à arrêt un homme tout seul ? ».

Selon le fondateur du GIGN, les forces de l’ordre hier auraient pu piéger Mohamed Mehra, notamment en lui balançant du gaz lacrymogène qui l’aurait neutralisé en quelques minutes alors que « au lieu de ça, ils ont balancé des grenades à tour de bras. Résultat : ça a mis le forcené dans un état psychologique qui l’a incité à continuer sa guerre ».

La DCRI fait également l’objet de critiques depuis hier pour ne pas avoir neutralisé le tueur avant qu’il ne passe à l’acte, alors qu’il était connu et fiché des services, et certains candidats ont donc publiquement demandé des explications sur ce sujet, certains évoquant une faille possible des services.

Claude Guéant a pris la défense de la DCRI en expliquant qu’en France, on ne pouvait pas « arrêter quelqu’un qui professe des idées salafistes, c’est absolument impossible. Il n’y a aucune base juridique (…) en France il n’y a pas de flagrant délit d’opinion et c’est tant mieux ». Des propos qui ne mettent pas fin à la polémique cependant.

D’autres interrogations enfin se portent sur l’enquête même se demandant si l’enquête a démarré assez vite, si l’identification informatique du tueur grâce à son identité IP n’a pas trop tardé et sur le rôle même de Claude Guéant, qui selon le code de procédure pénale n’aurait pas dû se trouver à Toulouse et n’étaient pas aptes à faire des déclarations régulières à la presse.