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Attentat de Charlie Hebdo : Simon Fieschi est décédé

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


La vie de Simon Fieschi, jeune webmaster de "Charlie-Hebdo", s'est arrêtée le 7 janvier 2015, lorsque les frères Kouachi tirent sur lui avant d'abattre d'autres journalistes de l'hebdo satirique. Depuis, il survivait. Il a été trouvé mort ce jeudi 17 octobre

Ce que Simon Fieschi a vu de l'attentat de 2015 tient en quelques phrases, relevées par BFMTV...
 

« Je me souviens de la porte qui s’ouvre violemment, d’une déflagration. Je me souviens de voir mon champ de vision se mettre à la diagonale. Je me souviens d’entendre "Allahou Akbar", "on ne tue pas les femmes" et je vois passer les deux hommes cagoulés », se remémore-t-il, d’une voix douce.  

 

Paralysé neuf mois
 

Neuf mois d'hôpital pour la première vicitime de l'attentat islamiste contre Charlie Hebdo, touché à la moëlle épinière et paralysé. Il a pu remarcher, difficilement, et il était en septembre 2020 au procès des complices, sur deux béquilles. Il avait repris le cours de sa vie, enfin d'une autre vie, comme il l'expliquait à Radio-France...

 

Aujourd’hui aussi, Simon Fieschi travaille - pour l’association "Dessinez Créez Liberté" qui dispense de l'éducation aux médias et à la citoyenneté via le dessin de presse - s’occupe de sa fille, voyage. Vit tout simplement. Et ose se dire heureux. « J’ai réussi à adapter ma vie pour en être content. Et je dirais que ça a été une grande partie du travail de ces cinq dernières années. »  

 

Simon Fieschi avait tenu, au tribunal, à témoigner debout. il avait aussi gardé un sens de l'humour "Charlie"...
 

 

Mais les années de handicap lui pèsent. Elles ont pesé dès le début.Il eut des phases terribles lors de sa période d'immobilisation, relevées par CNews...

 

« J’ai beaucoup réfléchi dans ce lit et j’ai compris que mourir était ma seule solution. Mais comment ? Impossible de me suicider, paralysé sur un lit de réanimation et sous surveillance médicale constante. Être forcé à vivre me paraissait une intolérable négation de ma liberté. J’en ai conclu que pour récupérer cette liberté je devais attendre mon heure, observer et aller mieux pour avoir enfin l’occasion de me tuer », écrivait-il.  

 

 

On ne sait d'ailleurs pas quelle est la cause de son décès... "Naturelle" ou suicide. Mais sur les réseaux sociaux, il y a déjà une pluie d'hommages.