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50 ans après : mortel mois de novembre 1970

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr (France-Soir, Le Dauphiné libéré


Cinquante ans depuis la mort du général De Gaulle... Mais pas seulement. Le mois de novembre 1970 a été fort sombre, en France... Il commence par l'incendie d'une discothèque, le 5-7 : 146 morts !

  1er novembre : l'incendie du 5/7

 

La une du Dauphiné libéré. Il y eut 146 morts au total. Neuf n'ont pu être identifiés.

 

Cela se passe dans la nuit du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre 1970 à Saint-Laurent-du-Pont, en Isère : sur les 200 jeunes présents dans la boîte de nuit le 5/7, environ 140 sont morts dans un incendie. Morts brûlés vifs, étouffés dans la bousculade vers l'entrée dont les tourniquets empêchaient le passage vers la sortie, écrasés contre les portes des issues de secours cadenassées... L'établissement avait ouvert en avril. Il n'avait jamais été visité par une commission de sécurité. En 1972, le gérant, Gilbert Bas, est condamné à deux ans de prison avec sursis (en appel, il prend en plus six mois de prison ferme).


 

 

9 novembre : la mort du général De Gaulle


Président démissionnaire depuis mai 1969 et retiré dans sa maison de La Boisseie, à Colombey-les-Deux-Eglises, Charles de Gaulle meurt le lundi 9 au soir. La nouvelle est annoncée le mardi 10 novembre à midi.

 

 

16 novembre : "Hara-Kiri" interdit

 

 


Coupable (inspiré par l'incendie cité plus haut) d'avoir titré "Bal tragique à Colombey : un mort", l'hebdomadaire satirique "Hara-Kiri, journal bête et méchant" est interdit "d'exposition et de vente aux mineurs" le lendemain de sa parution par Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur. Il y survit cependant et fêtera ses 20 ans en 1979. Mais pour réagir vite, l'équipe crée alors, une semaine après, Charlie-Hebdo. Le titre Hara-Kiri mène une existence compliquée de 1985 à 1989 (en détail sur Wikipedia).