Mila, la lycéenne menacée, chante
Publié le Par Fabrice Bluszez
Mila, 16 ans, menacée après avoir exprimé dans une vidéo Instagram son refus de l'islam et avoir été menacée, publie une chanson. Par ailleurs, deux réactions officielles étonnent
On ne l'attendait pas et surtout pas si vite dans ce registre. Mila, une lycéenne de l'Isère menacée de mort par des nombreux usagers de Twitter, Snapchat, Instagram après avoir déclaré publiquement, le 18 janvier, « le Coran, c'est une religion de merde », apparaît dans une chanson publiée sur le net.
La chanson s'intitule "Je ne veux pas mourrir" (avec deux "r"). Sans qu'on sache qui a écrit les paroles et la musique, la chanson dit (extrait) :
« Pour quelques mots absurdes ils ont brisé ma vie et mes rêves.
Alors de cette voix brisée je chante une dernière fois.
Pour un blasphème, je ne vivrai jamais comme avant.
A vrai dire, je ne sais même pas si je vais vivre encore longtemps.
Les insultes et menaces par milliers ne m'atteignent pas vraiment.
Elles me font juste voir le monde d'une manière différente.
Je ne veux pas mourir. Non, pas maintenant... »
Deux réactions étonnantes
Ce qui peut surprendre, c'est la réaction de la justice. Le procureur de la République de Vienne a lancé deux enquêtes, l'une contre les nombreuses menaces de mort reçues par la jeune fille. L'autre pour incitation à la haine raciale contre Mila elle-même. C'est d'autant plus étonnant que la lycéenne avait distingué religion et race dans son message : « Je dis ce que je pense, putain. Je suis pas raciste, pas du tout. On peut pas être raciste d’une religion. J’ai dit ce que je pensais, j’ai totalement le droit, je regrette pas du tout... »
Autre réaction surprenante, celle du délégué général du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri, qui déclare sur Sud-Radio : « L'âge, ce n'est pas une excuse, ça ne lui permet pas d'insulter... Cette fille, elle sait très bien ce qu'elle fait. Qui sème le vent récolte la tempête... Maintenant elle assume les conséquences de ce qu'elle a dit. »
Le débat sur Sud Radio...
Waleed Al-Husseini, écrivain, athée palestinien en exil à Paris, a publié la chanson en entier, assortie d'un commentaire...