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Le plan loup : tuer 40 loups en 2018

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


Pas un vrai succès : le plan loup 2018-2023 se résume à une cohabitation par la mort de 40 loups par an. Les associations de défense de l'environnement protestent.

La cohabitation éleveurs-loups organisée par le ministère de la Transition écologique repose sur un concept d'une profonde niaiserie : imaginer que la mort de loups par balle serve d'exemple aux autres et leur "apprenne" à ne pas attaquer les troupeaux de moutons...

Des associations de défense de la nature se sont groupées pour répondre par un communiqué commun. France Nature Environnement souligne...

 « Alors que l'Etat permet la destruction de 40 loups par an depuis 4 années déjà, il n’a fait procéder à aucune évaluation de l’efficacité de ces abattages pour réduire les attaques sur les troupeaux ovins. Et pour cause : le tir indifférencié de loups est plus qu’inefficace, contreproductif (éclatement des meutes, dispersion, absence d’apprentissage de la cohabitation…). Comme l’a souligné le Conseil national de la Protection de la Nature, une telle évaluation aurait pourtant dû constituer un préalable à l’intensification des tirs de prélèvement. »


10.000 moutons morts en 2016


Surtout présents dans le Sud-Est du pays, les loups ont été évalués à 316 fin 2016. Le gouvernement annonce un objectif de 500 loups en 2023. Dans les Alpes, en Provence, en Languedoc et dans les Pyrénées, les attaques auraient tué 10.000 moutons en 2016 (soit plus de 30 moutons par an et par loup).

 « Le plan prévoit des aides à la protection des troupeaux (bergers pour le gardiennage, chiens, parcs électriques) et le développement de mesures de protection et d'effarouchement "innovantes" »,souligne le HuffingtonPost. L'innovation est que pour être indemnisés, les éleveurs devront avoir, avant l'attaque, pris des mesures de protection des troupeaux. Ce qui, évidemment, ne leur plaît pas du tout.


Les attaques imposent aux éleveurs des mesures coûteuses (photo Midi Libre).