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Ligne SNCF Paris-Chartres : le ras le bol !

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © Région Centre


La ligne SNCF Paris-Chartres collectionne les retards. La Région Centre-Val de Loire et une association d’usagers ont décidé d’agir.

Travaux de maintenance, colis suspect dans une gare, travaux du Grand Paris Express, voyageurs  indésirables et intervention de la police, plastique accroché à une caténaire (si, si, ça c’est vu…) sans parler des ‘’chutes’’ de voyageurs… Et maintenant, les feuilles mortes qui font patiner les trains ! Les usagers de la ligne Paris/Montparnasse-Chartres-Le Mans n’en peuvent plus de ces retards incessants à tel point qu’un train à l’heure sur cette ligne serait presque un exploit…

Dans son édition du mardi 28 novembre, L’Echo Républicain a annoncé que la Région Centre-Val de Loire avait décidé de suspendre sa contribution à la SNCF au fonctionnement de cette ligne. Soit la modique somme de… Un million d’euros par mois !  La raison est claire : trop de perturbations sur cette ligne qui transporte pas moins de 25.000 voyageurs par jour, 44% du trafic étant effectué entre Paris et Chartres, précise le quotidien d’Eure-et-Loir.

"La fin de la récré…" Interrogé par ce journal, Philippe Fournié, vice-président du Conseil régional, chargé des transports, justifie la position de l’institution en déclarant de manière imagée mais ferme : « Nous sifflons la fin de la récréation ». Point barre. Et de prendre en exemple la journée du 13 novembre dernier, un lundi jour de reprise du travail, où seulement un train sur trois est arrivé avec un retard inférieur à cinq minutes, et la semaine précédente 62% des trains étaient arrivés à l’heure. On remarquera que la SNCF n’avait pas réagi  à la décision du Conseil régional Centre-Val de Loire mais s’était déclarée « consciente des difficultés » sur cette ligne.

Abonnements sous séquestre. Pour enfoncer le clou,  Jean-Roger Condat, vice-président de l’Association de défense des usagers de la ligne (ADULPCM) a laissé entendre à L’Echo Républicain (de ce mercredi 29 novembre)  qu’il faudrait peut-être en arriver à une action extrême, à savoir « mettre les abonnements des usagers sur un compte sous séquestre. » En clair, les abonnées continueraient de payer mais la SNCF ne toucherait son dû que lorsque l’association (et la Région ?) estimera que la « qualité du service sera au rendez-vous. »

En attendant, dans le cadre du projet Pôle Garde de Chartres Métropole, la SNCF continuera de rénover la gare chartraine (peut-être l'une des rares en France qui ne disposait pas de toilettes !)  et devra bien ramasser les feuilles mortes (à la pelle ou avec tout autre instrument) et espérer que l’hiver ne sera pas trop neigeux ou brouillardeux…